samedi 20 décembre 2008

J'veux pas partir!

Vous avez vu la météo: du beau temps toute la semaine, et je retourne à Paris demain, où paraît-il il fait un temps "à se suicider".
(petit message pour la famille: je suis quand même très contente de venir vous voir!!)
Ces derniers jours, plein de choses bien:
Samedi dernier, mes colocs m'avaient organisé une grande fête surprise pour mon anniversaire... youhou. 1er anniversaire à l'étranger, 1e fois que j'avais 23 ans, 1e surprise.

Mercredi y'avait à la fac une rencontre avec Roberto Saviano (celui qui a écrit le livre Gomorra). incroyable et effrayant... y'aurait tellement de chose à dire, et j'ai tellement la flème ...

Hier: soirée avec quelques vaillants qui restent à Rome le plus longtemps possible comme moi... apéro chez un copain qui habite devant le Colisée, a tout le toit terrasse avec la vue sur le Colosseo (à 50 mètres) sans vis-à-vis. Et on a même pu voir les feux d'artifices qui étaient tirés depuis le centre (piazza Navona ou Piazza del Popolo??). C'est énervant hein?
On a fini la soirée en essayant de rentrer clandestinement dans le forum romain, en passant par derrière le Capitole. Ca n'a pas trop fonctionné.

Bon, c'était juste un message pour donner quelques nouvelles avant de partir. Je reviens ici, à la maison, à Rome, le 31 décembre.
BONNES FETES A VOUS TOUS!!!!!

vendredi 12 décembre 2008

Bis

2 photos prises à la Centrale Montemartini, une annexe des musées du Capitole, installée dans une ancienne centrale thermoélectrique.


Et 2 photos pour illustrer mon discours sur le ciel romain!



Illustrations

A Campo de'Fiori, Bruno veille sur le marché

Le lait de la centrale laitière de Rome!! (admirez la construction de la photo, avec le plan de Rome en fond...)
Il a plu.
Il a beaucoup plu.

Des kiwis très normaux.

Je suis bien vivante, sous l'eau - La vita acquatica

J'ai reçu un appel de Vio (ma sœurette NDLR) qui me demandait si tout allait bien à Rome, car elle avait vu aux infos qu'il y avait eu une tempête hallucinante ici.
Oui, donc, je suis en vie!! mais c'est vrai qu'on a eu un orage de fou, pendant plus de 4 heures en pleine nuit, hyper violent. J'ai même eu un peu peur, c'est dire. Et n'ai pas pu dormir, c'est dire...
Mais en fait, pour continuer sur ce thème météorologique qui vous passionne tant, sachez qu'ici les orages sont très fréquents, même en décembre. Et tant mieux, parce que puisqu' il y a toujours un moment de beau temps dans la journée, ça donne des ciels magnifiques... Je me réjouis.
Rome après la mousson est encore plus pittoresque, tout est noyé c'est très amusant. Mon chemin à pied metro-fac rallonge de 10 minutes pour contourner tous les "lacs" fraîchement créés. Hihi hoho.

Et pour donner un petit côté journal intime à ce blog, je vous avouerais que j'ai passé 1 journée éprouvante... Cours de photo au cours duquel on a étudié les photos prises à Abu Ghraib, puis anthropologie avec projection d'un film sur l'excision. Assez insupportable.
Heureusement, j'ai terminé par un cours de cinéma et la projection du splendide Guépard (Il gattopardo MDJ) de Visconti-mon-amour avec Burt Lancaster-mon-amour. Et Alain Delon.
Mais, entre nous, Claudia Cardinale, elle n'est pas si belle que ça non?

dimanche 7 décembre 2008

Moment de gloire - Gloria in excelsis italiano

J'ai parlé -écrit- beaucoup trop vite ce matin: "on est décembre et j'ai encore l'accent français".... Et bien 10 heures plus tard ce n'est déjà plus vrai. Et oui, ce soir après avoir engagé la conversation depuis déjà environ 5 minutes, un italien m'a demandé "et toi tu viens d'où" et quand j'ai répondu que j'étais française, il était très étonné car il pensait que j'étais italienne. "eh! lo parli proprio bene l'italiano" youhouuuuuuu
Sono una vera italiana di Francia!!!!
Ça m'a fait tellement plaisir que j'ai ressenti le besoin de l'écrire immédiatement sur le blog (il est 3h du mat). C'est ça le sens des priorités.
Cela dit demain matin j'aurai à nouveau un accent pourri, tous les jours c'est comme ça, je progresse au fil des heures. Et certains jours ne sont que des matins, italianistiquement parlant.

Tant que j'y suis, parlons un peu de linguistique.
Avec Monica -qui est, pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, ma super-coloc-amie espagnole- on s'est rendues compte de quelque chose. Un phénomène bizarre. Attention, tenez-vous bien.
Pour nous Espagnols et Français, commencer à parler italien est très facile. Le vocabulaire est le même, la grammaire très similaire. Par conséquent, on n'a pas trop besoin de se torturer l'esprit ni de changer trop notre façon de penser pour parler italien. Ainsi après 3 mois ici, je pense encore en français -même si je ne le parle pratiquement jamais-, alors qu'après quelques jours en milieu anglophone par exemple, je pense en anglais (car oui, je pense).
[par exemple, quand je suis vraiment énervée, ici, je jure en français. L'an dernier lors de mon mois de bénévolat international, je jurais toujours en anglais. C'est dans ces moments-là, de rage, pendant lesquels le fond de l'âme apparaît, l'inconscient se déchaîne, que l'on peut enfin savoir la langue de la pensée. Cette théorie n'est pas encore homologuée. Vous êtes chaleureusement invités à la critiquer, mais de façon constructive.]

Bref, tout cela devient problématique en progressant en italien. Car maintenant, j'apprends des structures grammaticales qui sont diverses du français, le subjonctif par exemple qui est employé plus fréquemment ici. Je ne peux donc plus appliquer mon modèle français en italien, il faut que je commence à penser différemment... C'est très étrange de se confronter à ce type de problème après plusieurs mois, parlant déjà assez bien la langue.

Je crois avoir écrit ce soir/ce matin/cette nuit le message le plus divertissant de ce blog.

Tiens, un MDJ faux-ami:
morbido = mou, doux
Y'a un magasin de matelas à côté de chez moi qui s'appelle "morbidi sogni". En achetant là, tu feras donc de doux rêves, et non pas des rêves morbides.
("morbide" se dit morboso)

Oh!! j'allais vous quitter sans vous faire partager cette anecdote... Serena (ma super-coloc-amie italienne), Monica et moi-même cherchions tout à l'heure la rue où habitaient les gens chez qui on était invitées et attendues impatiemment bien entendu. On avait un petit doute sur la direction à prendre, alors on a demandé à un monsieur qui passait par là. Il ne savait pas non plus où c'était, mais il nous a dit spontanément "attendez, j'appelle mon ami qui habite dans le quartier, il va nous expliquer".
Non mais franchement, ils sont pas TROP GENTILS les Italiens?????????????????

Sogni d'oro!!

samedi 6 décembre 2008

Blablabla - A lire au coin du feu car chez vous il fait froid

C'est terrible on est en décembre et j'ai encore l'accent français.

Au risque de me répéter, je vais vous reparler de "l'humour italien". Ce sujet m'intrigue énormément. Pourquoi les Italiens ont-ils un humour différent de tout le reste de l'Europe?? pourquoi les Espagnols, Allemands, Anglais, Français, Suisses, Portugais, Finlandais etc... peuvent-ils rire ensemble, mais sans les Italiens?? Je vais faire un peu de travail de recherche là-dessus, il faut comprendre ce peuple.
Encore plus étrange: certes ils ne comprennent pas les allusions, le 2e degré etc... mais par contre, ils rigolent à des moments franchement inopportuns (enfin "ils"= les étudiants de Rome 3). Exemple: en cours de photo [car oui Mesdames et Messieurs, ici j'étudie la photographie; le cinéma de Visconti; le cinéma fasciste et anti-fascite; l'anthropologie culturelle. Mais je ne l'ai pas encore dit à ma fac française héhé], en cours donc, le prof a montré une photo prise à Abou Graïb montrant des prisonniers nus et entassés. Ce qui a déclenché un gros fou rire.
Hypothèse d'interprétation, qui, bien qu'alarmante sur leur niveau de culture générale, me rassurerait sur leur humour: "les étudiants de Rome 3" n'ont pas connaissance de la prison d'Abou Graïb et de ce qui s'y est passé.
Mais pourquoi se marrent-ils également pendant la scène la plus dramatique de Rocco et ses frères????
Je ne peux pas écrire un message entier sous forme de questions. Je sens que vous attendez des réponses. Alors changeons.

En vrac maintenant...

*Hier dans le métro j'ai entendu deux femmes parler arabe. Et ben je me suis sentie à la maison. Je n'avais pas entendu cette langue depuis mon arrivée ici.

*Appel à l'aide
Chers amis français, faites-un effort, apprenez les langues étrangères. Je passe des soirées entières à m'épuiser pour redorer notre image. Pour prouver, que si si, les Français, certains, peuvent parler anglais, ou peuvent parler une langue étrangère en général [la critique ne vient jamais des Italiens heureusement, sinon ce serait franchement l'hôpital qui se fout de la charité]. Voire 2 maintenant dans mon cas youhou, c'est la folie.
Et je dois être outrageusement sympathique et chaleureuse pour prouver que si si, les Français, certains, ne sont pas froids et hautains.
Et je dois boire des piquettes atroces avec le sourire, et manger des tonnes de pâtes à la c... avec un enthousiasme feint pour prouver que si si, les Français, certains, sont tout à fait ouverts à d'autres expériences culinaires, et ne jurent pas que par leur cuisine française [en français dans le texte qui était déjà en français].
Par contre, je me garde bien de manger avec les doigts, ou de parler la bouche pleine etc..., et de temps à autre je lance un sujet de conversation sur la politique, l'art, la philosophie, car je n'ai pas envie de démentir ce stéréotype de la sophistication française (même si intérieurement je pense à Jean-Marie Bigard, à TF1, à M6 et à la tartiflette [j'adore la tartiflette] et je ris).
Bref, le racisme est partout.

*Voyage dans le temps
Savez-vous qu'en Italie les films étrangers sortent très longtemps après qu'ils soient sortis dans le reste du monde?? D'après nos observations, un film américain sort ici en moyenne 6 mois après sa sortie en France ou en Espagne par exemple.
Note 3 mois après (21 mars 2009): c'est faux en fait!! beaucoup de films américains sortent ici avant de sortir en France... mea culpa!
Et aussi, régulièrement en cours les profs nous parlent de bouquins très importants, mais qui n'ont pas été traduits en italien, ça arrive en France aussi bien sûr, mais ici c'est plus fréquent j'ai l'impression.
La Feltrinelli (le Gibert-Joseph / Mollat romain) a beaucoup de magasins différents, mais aucun vraiment spécialisé, c'est dur de trouver des livres précis.
Et les bibliothèques, c'est l'angoisse: à la fac, tu ne peux faire de prêt à domicile qu'entre 15h et 17h. Et il n'y a que 2 ordinateurs pour consulter le catalogue. Ainsi tout le monde vient à 15h, fait la queue pour consulter le catalogue. Puis, si par chance, le livre désiré est présent, il faut encore faire la queue pour pouvoir l'emprunter. On aura au préalable fait une carte d'emprunt grâce à notre code fiscal, cela va sans dire.
De toute façon, j'ai toujours cours entre 15h et 17h alors c'est réglé.
[tout ça pour dire : Maman, Papa, je voudrais bien étudier, mais c'est impossible]

Dans le thème Voyage dans le temps, je pourrais vous dire aussi, mais je crois l'avoir déjà écrit, que chez moi, si on a une machine-à-laver en marche, le chauffe-eau allumé (et oui, eau chaude électrique) et un autre truc branché, tout saute. En moyenne 3 fois par semaine.
Je pourrais aussi vous citer l'histoire de cette amie qui n'a plus d'eau chez elle, car le syndic de l'immeuble n'a pas payé la facture alors ils ont coupé l'eau de tous les appartements. Elle m'a dit qu'elle avait un peu peur, car certains "syndics" récupéraient le paiement des factures de tous les locataires et s'évanouissaient dans la nature ensuite. Ça lui était déjà arrivé, et il n'y avait pas eu de gaz dans l'immeuble pendant 3 mois.
Youplaboum.
Dans ces conditions, on comprend que les jeunes Italiens n'aient qu'une envie: se barrer.
Cela dit, tout ça m'attriste beaucoup, ils mériteraient mieux ces gentils Italiens.

*
Le monde est petit - Paragraphe plein de références bordelaises
Avant-hier (
l'altro ieri MDJ*) je suis allée faire mon pèlerinage à l'aperitivo du Freni e Frizioni dont je vous avais déjà parlé. J'ai posé une question à une serveuse. Elle m'a dit qu'elle ne comprenait pas trop l'italien parce qu'elle était étrangère. Je lui ai dit que moi aussi. Elle venait d'Estonie. Moi de France. Elle m'a dit qu'il y avait un barman français. En effet, il y avait un garçon avec un T-shirt "made in paris". Plus tard dans la soirée, je me retrouve à côté de lui. Je lui parle. Apprends qu'avant de travailler à Reykjavik, Barcelone et Rome, il a travaillé à Bordeaux. Où? Au Molly Malone, devant le Colbert. Ah!! oui je connais, j'ai une amie qui habitait au-dessus (Virginie, si tu m'entends), mais je n'y suis allée qu'une seule fois y'a longtemps pour un concert des Wackies.
C'est pas vrai!! mais les Wackies, c'est moi qui les ai programmés!!
Bon voilà c'est marrant. J'avais donc déjà croisé il y a environ 4 ans ce mec à qui j'ai parlé totalement par hasard.

Mais je n'étais qu'à moitié surprise, le monde est petit, tous les chemins mènent à Rome, alors...


*MDJ = Mot du Jour

samedi 29 novembre 2008

L'università è un casino - Le bordel universitaire

(le mot du jour est dans le titre)

Mon analyse anthropologique des Italiens continue. Voici quelques petits constats.

Je n'ai que des cours d'amphi ici, avec en moyenne 150-200 étudiants chaque fois. Grande différence avec la France: ici les étudiants interviennent pendant les cours. C'est possible, c'est même recommandé. Alors au début je trouvais ça bien, ils n'ont pas honte de poser des questions, ça crée de "l'interactivité", c'est plus chaleureux qu'en France. Sauf qu'ils n'ont pas honte aussi de raconter leur vie, de témoigner, de prendre la parole pour dire des banalités, lancer des thèmes complètement hors-sujet. Et je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai vraiment pas l'impression que ceux qui prennent la parole soient les plus brillants. Cela se vérifie particulièrement en anthropologie où tout le monde tient à raconter son expérience personnelle, à témoigner, on se croirait chez Mireille Dumas. "Moi je suis gay, et quand je vais dans des bars gay j'ai l'impression que blablablabla"; ou mieux, les fameuses questions dont l'étudiant connaît déjà la réponse mais qu'il pose pour montrer que vraiment lui il réfléchit, il s'interroge, il est trop malin. On a eu droit, entre autres, à: "mais ne peut-on pas dire aussi que les insultes faites envers les personnes obèses ou les handicapés par exemple sont une forme de racisme??". Sans blague. C'est insupportable. Je déteste ce droit de parole à tous les débiles. Je suis facho. Voilà. Laissons parler les professeurs.
Mais mon étonnement face à l'université italienne ne s'arrête pas là. Pendant les cours, pas tous heureusement, mais beaucoup, les étudiants vont et viennent en permanence. Ça aussi c'est insupportable. Même les profs qui sont charismatiques et tout, qui pourraient se faire respecter en somme, ne disent rien. Je ne comprends pas comment ils font pour ne pas être déconcentrés!
Et puis tous les étudiants répondent au téléphone, pour dire "je ne peux pas te parler, je suis en cours", ou sinon, ils traversent tout l'amphi en courant et sortent en claquant la porte pour prendre l'appel.
J'ai vu une fille qui se mettait du vernis à ongle aussi. Noir, en plus.
Une amie m'a dit qu'elle avait lu sur un rapport d'un ex-erasmus danois qui était parti en Italie, que selon lui les Italiens considèrent les amphithéâtres de l'université comme des "forums sociaux"!! c'est tout à fait ça!!
Et pour l'anecdote, il y a un prof (de théâtre antique) qui fume le cigare pendant qu'il fait cours.

J'avais d'autres constats à vous faire partager, mais j'ai tout oublié.

lundi 24 novembre 2008

Il ridere - Qu'est-ce que l'humour italien????

J'ai vécu une expérience très étrange: je suis allée au cinéma.
Comme ça, par hasard, je suis allée voir Rachel getting married, un film américain doublé en italien bien entendu (Rachel sta per sposarsi), car ici la VO c'est vraiment pas leur truc.
Mais ce n'est pas ça le plus bizarre.
Le film, bien qu'étant assez dramatique, était plein de sous-entendus drôles, de situations amusantes. D'humour quoi. Et ben PERSONNE NE RIAIT à part mes amies espagnole/allemande et moi-même. Mais personne, personne, pas l'ombre d'un sourire, pas un sursaut, rien. Aucune réaction. Ne comprennent-ils vraiment rien ou sont-ils seulement déprimés par la crise et la pluie (qui à Rome est un réel problème vu que 3 gouttes se transforment très vite en torrents sauvages et en mers intérieures en raison de leurs égouts peu performants)??
J'ajoute à ce stade un pathétique "je rigole"(sto scherzando) au cas où un Italien me lisait, pour signaler que je viens de faire de l'humour.
J'espère au moins que l'humour italien ce n'est pas "l'humour de Berlusconi" qui a sorti récemment: "Obama? beau, jeune, bronzé"...
En tout cas: quelle déception.
Si quelqu'un peut m'éclairer... y-a-t-il une raison historique à cela? est-ce une particularité romaine? les Italiens rigolent-ils face aux Monthy Python? est-ce curable?

Abandonnons ce sujet qui m'attriste.

J'ai constaté que je n'avais pas réussi à instaurer d'interactivité sur ces pages, car personne n'a participé au grand jeu délirant de la traduction. Peut-être avez-vous essayé mais vous êtes-vous heurtés à vos piètres qualités de linguistes. Ou peut-être n'avez vous pas osé laisser de commentaires, on sait jamais, on pourrait vous reconnaître. Peut-être aussi que la réponse semblait trop évidente.
Bon alors, pour ceux que ça intéresse, en Italie, le coiffeur te fait une coiffure. Comprend qui peut. Et personne ne sera coiffé par mes soins.

vendredi 21 novembre 2008

Le cose da fare a Roma secondo me - Bons plans I

Voici, pour ceux qui viendront à Rome un jour ou l'autre, une petite liste des choses à faire selon moi.
J'aurais aimé faire un encart un peu interactif moderne avec des liens et tout, mais décidément je ne sais pas comment on fait, alors bon, je m'en tiendrai à la traditionnelle forme du message.

1° Les vernissages
Pour boire et manger à l'oeil dans des palais, des galeries, ou même dans la rue, près d'une fontaine, sur une place, devant une église. Vous l'aurez compris, les expos ne sont qu'un prétexte. On s'en fout de l'art. Et tant qu'à être honnête, mes critères de sélection sont le lieu et le traiteur. Par exemple Colasanti Catering Banqueting n'est vraiment pas mal du tout, avant-hier j'ai pu manger grâce à eux une sorte de mousse au chou-fleur délicatement posée sur des crevettes, et joliment décorée par des œufs de poisson; j'ai goûté du fromage italien trempé dans du chocolat -c'était pas génial, mais terriblement "nouvelle cuisine"- toutes sortes de petits feuilletés et tartelettes, et vins rouges, blancs etc. En présence d'acteurs beaux (je n'ai su qu'après qu'en plus d'être beaux ils étaient acteurs). Mais surtout: dans la somptueuse cour du somptueux Palazzo Taverna derrière la place Navone, dont voici la description en italien car c'est plus pittoresque "Antica dimora degli Orsini e dei Borgia è situata nel cuore di Roma tra Piazza Navona e Castel Sant’Angelo. Fu eretta nel secolo tredicesimo e citata da Dante nella Divina Commedia."
J'ai fait pareil au Palazzo Venezia tout en admirant le chevet de l'église du Gesù, les chevaux qui trônent sur le Vittoriano et la fontaine baroque de la cour; à la villa Médicis où il n'y avait certes rien à manger ni à boire -normal on était chez les Français- mais pour compenser on pouvait jouir de la vue sur tout Rome depuis les jardins illuminés aux chandelles pour l'occasion.
Toutes les inaugurations sont recensées sur ce site: http://www.exibart.com/
On y entre donc gratuitement et sans invitation et il y en a tous les soirs.
Quelques images...

Dans le cortile du Palazzo Venezia

La fontaine de la cour du P. Venezia

Idem

Dans la villa Medici


2° Gli aperitivi - les "apéritifs"
Il s'agit d'un concept facile et fort plaisant: quelques soirs par semaine, on trouve un buffet dans les bars auquel on a accès à volonté une fois que l'on a pris à boire. Et il y a vraiment à manger, pas seulement à grignoter!! pâtes chaudes, froides, salades, sandwichs, risotto, fruits etc...
J'en connais bien 2: celui du Freni e frizioni (http://www.freniefrizioni.com/), sur une petite place du Trastevere, sur le bord du Tibre. (Je viens d'ailleurs de lire qu'il avait élu par le Corriere della Sera l'un des 10 meilleurs bars du monde!! c'est peut-être un peu exagéré tout de même, y'a déjà tous les PMU de France avant).
Et celui du Primo Caffè, vers Campo de' Fiori. Le buffet est bien, mais le lieu est moins joli, cependant il y a de charmants cocktails.
Mon foie et moi-même nous engageons à trouver d'autres aperitivi.

3° Il caffè
Ce n'est certes pas une découverte, mais ici on boit beaucoup de café et c'est très bon.
Cependant on fait aussi beaucoup la sieste, il doit y avoir une immunité générale à la caféine dans ce pays.

Petit récapitulatif illustré:

-le café "normal", l'espresso, soit 1 microlitre de pétrole épais et surpuissant. Puisque sur ces pages l'argent n'est pas tabou, voici le prix moyen de ce petit plaisir italien: 70 centesimi. En tout cas rarement plus d' 1€ sinon c'est louche. On peut le demander "al vetro", dans un verre en verre, pour qu'il refroidisse plus vite -c'est l'explication que m'a donnée un barman. Ou juste pour faire snob, car on est d'accord: 1 microlitre ça refroidit toujours vite.

-le macchiato (tâché): le précédent avec un peu de lait mousseux. Pour le même prix, avec un cœur en plus.

-l'éternel cappuccino, rajouter 20 centimes.

-le caffè-latte: avec beaucoup de lait.

-la caffè affogato (noyé): avec une boule de glace à la vanille.

-le caffè corretto (corrigé): avec de la liqueur (grappa...)


La suite dans un prochain épisode ("où sortir"... "les marchés aux puces"... peut-être même "où étudier" si j'ai le temps de tester d'ici là).


Mais je ne peux vous quitter sans vous révéler le fameux mot du jour....
En Italie, le parrucchiere [parroukkiéré] te fait un'acconciatura [akontchatoura].
Et voici l'occasion parfaite pour lancer le grand jeu délirant de la traduction: Qui saura trouver la signication de ces 2 mots???
En cadeau je ferai au vainqueur une acconciatura personnalisée.

Ciao!

lundi 17 novembre 2008

Rectificatif

J'ai appris aujourd'hui qu'il était normal que les professeurs arrivent en retard, c'est le "quart d'heure académique".
Ça a du sens pour un cours qui en suit un autre, afin de faire une pause, mais quand c'est le premier de la journée???
Donc bon, finalement les profs n'ont plus que 15 minutes de retard en moyenne et non pas 30.

Par ailleurs, on m'a fait remarquer que je n'avais pas fourni de "mot du jour" hier...
Alors voici mieux, voici l'expression du jour: "prendere una cotta", littéralement "prendre une cuite", sauf qu'ici ça veut dire tomber fou amoureux, avoir un coup de foudre (un colpo di fulmine).
Voilà!

dimanche 16 novembre 2008

Reprise des activités

Je me décide enfin à écrire quelque chose, à briser le silence qui régnait par ici depuis plus d'un mois.
Que raconter, par où commencer? car en un mois il s'en est passé des choses.

Débutons par un état des lieux de l'université italienne qui est en lutte, comme en France les années précédentes. Les grèves s'enchaînent, soit de la fac, soit des transports en commun, ce qui réduit nettement le nombre des jours où je vais en cours. Et quand finalement j'y vais, les profs arrivent SYSTÉMATIQUEMENT en retard de minimum 15 minutes, commencent 10 minutes plus tard en moyenne, et nous lâchent en avance. J'en reviens toujours pas. Ca devient ridicule quand ils conseillent à leurs étudiants de lutter pour empêcher les tailles budgétaires prévues par le gouvernement, de lutter pour avoir une université de meilleure qualité... mais ils ne dispensent que 60% des cours prévus, tranquillement... Bref, ça m'est égal, je dors plus et je travaille moins. J'adopte la dolce vita.

Cependant, aller à la fac me ravit toujours car ça signifie aussi que je vais déjeuner à la mensa (resto U), dont je fournis ici quelques photos qui vont vous faire rêver.


J'ai profité de ma relative inactivité estudiantine pour faire un voyage à Naples avec quelques amis (Monica et 5 ragazzi pour nous protéger). J'ai été émerveillée par la ville, le site naturel, Pompéi... et je pense y retourner bientôt car 3 jours n'ont pas suffi pour voir tout ce que je voulais.
L'ambiance est très différente de celle de Rome, ça pourrait vraiment être un autre pays. Et heureusement que j'étais déjà habituée au mode de vie romain en arrivant à Naples, car y débarquer depuis la France directement doit être assez bizarre quand même.
Les gens vont à 3 ou 4 (si si: papa, maman et les bambins) sur le même scooter sans casque, passent devant les flics sans problème. Grillent les feux rouges (pour survivre: ne pas suivre les indications des feux de circulation)...
Avant de partir on avait entendu des trucs aussi ridicules que "NE JAMAIS REGARDER UN NAPOLITAIN DANS LES YEUX". Mais comme à Rome, les gens sont sympas (les gens de la rue qui n'ont rien à te vendre, on s'entend...). J'ai engagé la conversation avec plusieurs personnes, toujours très gentilles, curieuses de savoir d'où on venait ce qu'on faisait etc... Et qui nous ont confié à plusieurs reprises leur vision très pessimiste de l'Italie (c'est vrai ça, les Italiens sont assez démoralisés, les jeunes comme les vieux).
En revanche, on s'est systématiquement fait avoir dans les cafés, mais ça fait partie du jeu. Il paraît que même les Italiens se font entuber à Naples. Sans rancune donc.
Et à mon retour de Naples, en arrivant dans la gare de Rome, j'ai vraiment eu la sensation de retourner "à la maison"...

La baie de Naples avec le Vésuve depuis la terrasse du Castel Nuovo


Louise Bourgeois au musée Capodimonte de Naples

Pompéi, le Vésuve en fond


Je vous renvoie sur cette adresse pour voir plus de photos (Naples, Pompéi etc...): http://picasaweb.google.fr/paulinecellard

Je dois vous annoncer que j'entre dans ma période de tourisme assidu... et oui, maintenant que les touristes se font moins nombreux, à moi les musées du Vatican, la galerie Borghèse, le Capitole etc... Jusqu'à présent j'allais dans les expos, où il n'y a presque jamais personne, et j'en ai vu de très belles: une sur Giovanni Bellini, une sur le designer milanais Bruno Munari (génialissime, pourquoi je ne le connaissais pas avant?) en plus l'expo se tient dans le magnifique bâtiment de Richard Meier conçu pour abriter l'Ara Pacis, la seule archi contemporaine à Rome (interview de Meier, rapide et intéressante ici: http://www.arapacis.it/servizi/multimedia/video_intervista_a_richard_meier_progettista_del_nuovo_museo_dell_ara_pacis; ) une sur Picasso et son travail à partir de son voyage à Rome, et plusieurs autres dans des galeries privées. J'avais peur qu'il y ait peu d'activité dans les musées romains, je me suis trompée.

J'ai découvert aussi l'existence de "centre sociaux": plus ou moins des squats, auto-gérés donc, dans lesquels sont organisés des expos, des concerts, et qui se transforment en boîte. J'en connais un en plein centre (le Rialto), immense, avec un jardin.... un lieu incroyable, sans équivalent à Paris je pense, du moins dans l'hyper-centre.

Je clos le message, sans transition aucune, en promettant d'écrire plus régulièrement!
Envoyez-moi de vos nouvelles (par mail si vous n'osez pas déposer de commentaires!!) car je ne vous oublie pas et veux savoir ce que vous faites et comment vous allez!!
BISES


mercredi 8 octobre 2008

Donnez pour l'Italie

Chers amis, la période est mal choisie pour lancer un appel à la générosité, certes, mais PER FAVORE, offrez aux Italiens des cours de signalétique. Envoyez-nous des ingénieurs, des techniciens, ou juste un dictateur un an ou deux histoire d'ORGANISER un peu ce pays, du moins ce gros bourg provincial qu'est Rome.
On ne peut décemment pas laisser ce peuple, auparavant si glorieux et respecté, dans une telle ignorance des règles les plus basiques de la signalétique.

Exemple: pour indiquer une direction, on ne pointe pas une flèche vers un mur.
Ou: si on décide de faire déboucher une sortie de métro au beau milieu d'un parc immense (comme la Villa Borghèse par exemple) on prend la peine de mettre un plan, ou une petite flèche, ou à la limite une boussole, une girouette, un caillou, une miette de pain mais quelque chose que diable, pour indiquer une direction.
Ou, mieux encore: il est préférable de dessiner une flèche vers la gauche, lorsque la direction que l'on veut indiquer est, précisément, la gauche. Et non pas la droite, ou tout droit, ou derrière, ou fais un petit tour sur toi-même. C'est beaucoup plus simple en vérité de faire en sorte que signifiant et signifié se correspondent (sémio quand tu nous tiens).

Ah oui, envoyez-nous des peintres aussi, y'en n'a plus aucun dans le coin, pour redonner un petit coup de blanc aux rares passages piétons qui existent, et qui sont souvent devenus invisibles et par conséquent très périlleux face aux fous du volant (syn. : romains).

J'en ai assez d'arriver tout le temps en retard, de rater mes rdv, de foirer mes plans à cause de ces problèmes-là.
Ce n'est finalement pas si grave, puisque c'est le lot quotidien de tout un chacun... la ponctualité est ici une notion très relative, peu connue, en particulier des professeurs qui lorsqu'ils viennent, commencent rarement les cours à l'heure.

Mais, grâce à tout ça, j'apprends la résignation. Je prends sur moi. J'essaie de considérer tous ces désagréments comme autant d'enseignements sur la culture romaine. Faire 1 heure 30 de métro bondé qui pue pour un cours qui n'a pas lieu, c'est génial, c'est trop italian style.

"les Italiens sont des Français de bonne humeur", Cocteau avait un peu raison, mais voyez-vous je crois que je préférerais qu'ils fassent la gueule comme nous les méchants Français et qu'ils se réveillent plutôt qu'ils acceptent tout béatement, col sorriso (et hop je place le mot du jour), car le pire, mes chers amis, c'est qu'ils sont parfaitement conscients du bordel ambiant qui règne ici, et ça les horripile, mais ils ne s'énervent jamais (à part en bagnole, mais c'est une autre histoire).

J'oubliais: je suis très heureuse ici, j'aime Rome, et j'aime les Romains. Et en plus c'est vrai.

dimanche 5 octobre 2008

Via Clelia - Ma rue

Quelques images de ma rue romaine.
Mon quartier est un quartier récent, mais à Rome tous les immeubles sont colorés, beaucoup plus joyeux que les édifices de la même époque à Paris par exemple. Et malgré tout, il y a quelques bâtiments plus anciens et pittoresques vers chez moi, et toujours, toujours, du linge aux fenêtres!





La vue -rapprochée- sur la cour depuis ma chambre

Sur ce, bonne chance à vous, paraît que c'est le grand froid dans l'Hexagone.
Et aussi: n'hésitez pas à déposer des commentaires, je me demande parfois s'il y a encore des gens qui lisent ces messages.

vendredi 3 octobre 2008

Le brutte scarpe italiane - Message haute couture


Voici les photos tant attendues de ces chaussures italiennes laidissimes. Je les ai prises lors d'un vernissage très chic au Palazzo Venezia, et les personnes qui les portaient étaient elles-mêmes fort élégantes.
Ce qui renforce ma perplexité.











Comment une personne de bon goût peut-elle apprécier ce genre de godasses à la semelle en plastique blanc surdimensionnée?
Vous le constaterez, le fléau touche aussi bien les hommes que les femmes. De tout âge.





Sinon, le vernissage était agréable, on y rentre sans invitation, et on a droit au vin d'honneur, dans un palais en plein centre.
Les tableaux étaient sans intérêt
par contre.

mercredi 1 octobre 2008

L’università romana: un mondo da scoprire – Message de détresse

Je vous avais promis un message sur les chaussures... mais j'ai besoin de faire des photos pour illustrer mon propos, trop abstrait sinon. Ce n'est malheureusement pas évident de prendre des pieds inconnus en photo sans passer pour une folle. Rares sont les endroits où l’on peut admirer des pieds au repos en toute discrétion et les photographier en toute impunité. Je dois élaborer une stratégie.


Non, aujourd'hui, je parlerai de mon désarroi face à l'immense bordel (bordel = casino, ce sera le mot du jour) qu'est l'université. Car les vrais problèmes commencent maintenant.
Attention mesdames et messieurs.

Ce matin, guillerette, je me suis rendue à la réunion de rentrée, au cours de laquelle chaque représentant des "collèges didactiques" de la Faculté de Lettres et philo - dont dépend l’Histoire de l’Art- a présenté son département.... sans dire plus que ce qui était déjà inscrit sur internet. J’étais vraiment ravie et tout à fait rassurée de voir que les profs eux-mêmes ne savaient pas exactement comment fonctionnait l'université.

Puis, sans me départir de mon entrain et de ma curiosité, je suis allée assister à ce que je croyais être mon premier cours. Il s’agissait en fait d’un cours de licence, que j'ai certes le droit de suivre, puisqu’en tant qu’erasmus tout m’est autorisé, mais qui est extrêmement général et dont je connais déjà le c
ontenu pour l'avoir fait en long et en large au Louvre (époque moderne). Ce serait facile de réussir mes examens en assistant à ce type de leçon, mais j’ai quand même envie d’apprendre des choses nouvelles, et de rencontrer des gens qui ont à peu près mon âge (et non pas 18 ans).

Ainsi je crois pouvoir dire que je suis encore en vacances pour un petit moment, puisque les dates des cours de master ne sont pas encore sorties... master mystère... et personne ne sait nous renseigner. Enfin….on était censés récupérer aujourd’hui un cd avec tout le programme de l’année (oui, c’est bien plus simple et économique de réaliser 500 cd que de mettre un calendrier en ligne), on a attendu ½ heure, et lorsqu’on est enfin arrivés au bureau, dommage, rupture de stock. Il faut revenir demain entre 10h30 et midi. Et là, y’en aura, c’est sûr.

Ma journée se résume donc à une succession de désillusions. Le seul point positif, c'est que j'ai compris tous les profs, et je dois m’estimer heureuse. Pas comme ce pauvre étudiant hollandais qui n’a rien compris de son premier cours de papyrologie (!?)…

Le monde erasmus déprime et cherche des repères.

Cela dit, cette prolongation impromptue de mes vacances va peut-être me permettre de faire enfin un peu de tourisme. J’envisage par exemple une excursion à Pérouse ce week-end, puisque c’est la fête du chocolat là-bas !!!

Je ne crois pas vous avoir signalé que toutes mes colocs étaient enfin arrivées. Alors, il y a Monica l’Espagnole de Valencia qui est arrivée il y a déjà 3 semaines et avec qui je m’entends très très bien, Elisabet de Madrid qui est arrivée il y a quelques jours, très sympathique, et enfin, Serena, la seule Italienne – sicilienne- qui est là depuis quelques jours aussi et qui est adorable et très drôle.

Dans l'ensemble donc, je suis perdue, mais je vais bien!


jeudi 25 septembre 2008

Bravo ragazzi - Message futile

J'ai mis un sérieux frein à toutes les mascarades internationales... et dispose ainsi de plus de temps pour vous mes chers petits. Ceci explique l'incroyable prolixité dont je fais preuve ces derniers jours.
Mais le but de ce message n'est pas d'expliquer sa propre existence.

Je voulais avant tout féliciter ici le valeureux peuple italien. Une fois n'est pas coutume (je les maudis quotidiennement en raison de leurs transports en commun pourrirrissimes, ce matin: 1h30 pour rejoindre la fac, qui, à vol d'oiseau, est à 3,7 km de chez moi).
J'ai en effet pu constater que l'Italie, euh pardon: Rome, résiste assez bien à l'expansion de toutes les grandes chaînes commerciales internationales. Il n'y a à Rome que 3 H&M qui se trouvent tous dans les centres commerciaux en périphérie. Je n'ai vu jusqu'à présent que 3 mac do, et absolument aucun Starbucks. Dieu soit loué. En même temps, Starbucks n'a aucune chance dans ce pays. 1° c'est, je pense, impossible que le café à l'américaine puisse plaire aux Italiens, 2° le café ici n'est pas cher du tout (70 centimes l'expresso, 90 le cappuccino, c'est bonheur) alors bon, dans ces conditions, je le disais, Starbucks peut aller se rhabiller.
Donc:
C'est bien les mecs!!!!

Les traditions n'ont malheureusement pas toutes réussi à aussi bien survivre. En effet, c'est avec un regret immense que je dois vous faire part d'un bien triste constat: la mode des sacs-à-dos INVICTA (vous savez ces sacs-à-dos multicolores très 80's-90's, cf photo) a définitivement succombé face à celle bien plus conventionnelle des Eastpak...
L'Italie n'est plus vraiment ce qu'elle était. Benoît, ce paragraphe t'était plus particulièrement destiné.

Et parce que je ne peux m'empêcher d'en parler à tout le monde, voici une nouvelle sensationnelle: j'ai mangé aujourd'hui pour la première fois au resto U qui est génialissime. Trop bon, pas cher du tout (2€ le repas complet avec la bouteille d'huile d'olive), trop beau, et même trop branché car la nuit, la mensa se transforme en boîte!! à côté, le RU Mabillon pffff.......

A bientôt mes chers pour un message sur les goûts en matière de chaussures des Italiens. Un phénomène étrange et passionnant.

mercredi 24 septembre 2008

Mangiamo un po' - Message dînatoire

Pour commencer, un peu de mozzarella

Quand je suis à l'étranger, la seule chose qui peut vraiment me manquer, c'est la nourriture à laquelle je me suis habituée en France. En 1er lieu la baguette et le fromage, puis aussi certaines coutumes comme la fameuse carafe d'eau et le pain au restaurant.
Mais ici, l'adaptation est facile.

Faire ses courses revient moins cher qu'à Paris, et on trouve encore tous les fruits d'été (j'ai vu des pêches à 0,99€/kg !!) et aussi des trucs un peu exotiques, pour moi en tout cas, comme les figues de barbarie pour 3 fois rien, cela dit c'est pas génial.
Pour mon plus grand bonheur, les Italiens ont plein de fromages. Et je mange enfin de la vraie mozzarella de bufala qui a du goût.
Par contre, pour mon plus grand malheur, ils n'ont pas trop de bon chocolat, le leur est très sucré, et n'a pas goût de chocolat en fait. J'ai déjà prévu de faire des réserves en France à Noël (sinon je reçois les colis aussi).
Malheureusement, la charcuterie italienne me plaît beaucoup... je carbure au speck -jambon fumé du Haut-Adige- depuis 3 semaines.
Et comme il faut bien boire un peu et des choses locales bien sûr, j'ai découvert 2 bières italiennes: la Peroni, bof, et la Nastro Azzuro, mieux. En ce qui concerne le vino, il me semble qu'avec le même budget étudiant, je réussissais à trouver du vin meilleur en France. Pourtant il y a beaucoup de vins italiens, produits autour de Rome notamment, dans les Colli Albani par exemple.
Mais je suis bordelaise et mon jugement est complètement biaisé par mon chauvinisme œnologique.

Ainsi, je suis avec sérieux un régime fromage-pâtes-pizza-huile d'olive-charcutaille-alcool... attendez-vous à me voir un peu changée donc, car je ne suis pas devenue sportive pour autant.

Et maintenant: "de la réception de la cuisine française en terre étrangère" (spéciale cacedédi à Gabrielle)
La semaine dernière, Monica et moi avons organisé un grand dîner international (qui s'est vite transformé en grosse soirée bordélique, au grand dam d'une voisine qui nous a menacés avec son pistolet !!). Le principe était simple: chacun devait apporter une spécialité de son pays. Et malgré la surabondance de paella et de tortillas de patatas due à la présence majoritaire d'Espagnols, mes quiches françaises ont réussi à se hisser parmi les plats les plus appréciés par les convives internationaux. Franc succès pour le chocolat suisse et le Porto qui étaient en lice également.

D'ailleurs, je n'ai pas réussi à trouver de crème fraîche épaisse ni de gruyère râpé pour faire mes quiches, étrange non? ô tristesse, ô désespoir.

Je quitte ma plume électronique pour rejoindre mes fourneaux à gaz!
Et bon appétit bien sûr!

mardi 23 septembre 2008

Des photos, pour de vrai! en vrac




La Villa Médicis, depuis la Trinité des Monts








Rome, depuis la Trinité des Monts


L'éléphant du Bernin, Piazza della Minerva, et le Panthéon à l'arrière-plan


Tournage sur le pont Sant'Angelo



Rome depuis la Villa Borghèse


La même chose, et on note St-Pierre au fond


Toujours depuis la Villa Borghèse


Le mausolée de sainte Constance


Dans la villa Torlonia, on est en Egypte



Le Colisée en plein désert


Piazza della Rotonda, face au Panthéon


Le Panthéon