mercredi 9 décembre 2009

Fiammiferi e infermiere

Saviez-vous qu'ici on ne trouve pas d'allumettes dans les supermarchés, mais dans les bureaux de tabac car comme les cigarettes elles sont soumises à une taxe spéciale?

Voilà c'est tout.

Bientôt je prendrai mon appareil photo pour photographier les affiches publicitaires machos qui sont partout tout le temps sans que ça ne choque, apparemment, personne.
En avant-première je vous en décris une car il me semble qu'elle n'est plus diffusée à présent: sur les écrans du métro il avait un message du ministère de la santé pour inciter les gens à se faire vacciner contre la grippe A. Et ce message était illustré par la photo d'une "infirmière" très blonde au très profond décolleté.
Sans commentaire.

lundi 30 novembre 2009

Mon fils, quitte ce pays!

C'est le titre de la lettre ouverte qu'a écrite Pier Luigi Celli, le directeur général de la LUISS (une grande université privée de Rome) et ex-directeur de la RAI (télévision publique italienne) à son fils, parue aujourd'hui dans la Repubblica et qui a déjà suscité 1960 commentaires (beaucoup sont des témoignages type "oui c'est mieux à l'étranger").

A lire en italien ici.

P.L. Celli explique à son fils qui vient de terminer ses études que l'Italie "n’est plus un endroit dans lequel on puisse vivre avec fierté” et lui conseille d'aller là "où la loyauté, le respect, la reconnaissance du mérite et des résultats ont encore de la valeur".

Et ce message paternel se termine par "prépare-toi de toutes façons à souffrir"

Serait-ce du désespoir?

"On aurait voulu que l'Italie soit différente, on n'a pas réussi"
... et ce n'est pas en encourageant la fuite des cerveaux que vous réussirez cher monsieur le directeur d'Université!

Plutôt que d'enjoindre son fils à se battre, il lui conseille publiquement de fuir, à lui et à tous les autres donc.

Faut-il être franchement lâche ou franchement désespéré non?

J'allais clore le message ici, mais un nouveau coup d'oeil au site de la Repubblica et aux 19 nouveaux commentaires postés entre temps m'oblige à remercier "walterstucco" auteur d'un commentaire enfin lucide. Merci Walter. Il écrit:

"J'aurais préféré entendre plus de personnes se plaignant du laxisme chronique des Italiens, plutôt que dire que c'est toujours la faute du système. En Italie tout le monde est victime du système."
Puis en substance: se demande combien de personnes parmi tous les diplômés italiens essaient au moins de maintenir ce que leurs parents ont construit. Constate que l'auteur de la lettre était dans la position de faire changer les choses et que au lieu de ça il se plaint. Et termine:
"Les Italiens aiment pleurer. Mais ils n'aiment pas réparer ce qu'ils ont cassé".

Depuis 5 minutes 15 nouveaux commentaires ont été envoyés, je ne les lis plus sinon je continuerai encore longtemps cette revue de presse.

PS du mardi 1er décembre: la Repubblica a publié aujourd'hui un compte rendu des commentaires, en italien .

samedi 21 novembre 2009

Napoli

Quelques images prises à Naples il y a deux semaines, le Golfe, le Vésuve, Capri, les meilleurs baba au rhum du Monde.








mercredi 4 novembre 2009

Stupido paragone


J'ai fui quelques jours Rome pour Florence.
Lors de ce type de séjour me viennent parfois à l'esprit des théories ridicules. Démonstration.

Rome est grande, colorée, chaotique, sent la fiente d'étourneau ou la pizza selon la saison.
Florence est petite, austère, calme, sent le cuir.
A Rome il y a les églises tarabiscotées de Borromini, les sculptures dramatiques du Bernin, les gens crient.
A Florence il y a les églises sereines de Brunelleschi, les Vierges à l'Enfant souriantes de Donatello, les gens font du vélo, marchent sur des trottoirs, font si peu de bruit qu'ils aspirent même les "c".
M'est apparue cette évidence: le côté incasinato/bordélique des Romains est lié à leur fréquentation quotidienne de l'art baroque, tandis qu'à Florence le calme des habitants n'est qu'une conséquence du cadre reposant de la ville.

Cette théorie idiote m'amuse.
En réalité, à Florence il y a Michel-Ange, des esclaves enchaînés et lascifs, Benvenuto Cellini le fou, David qui tue Goliath, Persée qui décapite Méduse, Judith qui trucide Holopherne.
Et à Rome règne aussi la noble simplicité et la grandeur sereine de l'Antiquité (plagiat).

Il n'est pas donné à tout le monde de "transformer ses expériences en système de pensée"...

Quelques images florentines qui continuent à faire mentir cette théoriette du dimanche.




L'Enlèvement des Sabines de Giambologna, place de la Seigneurie (fin du XVIe siècle), autour duquel j'ai tourné pendant très longtemps (réalisé presque 30 ans avant le Rapt de Proserpine du Bernin!).



Persée de Benvenuto Cellini (mi XVIe siècle) et un aperçu de la Loggia dei Lanzi sous laquelle sont placés ces deux groupes.



Place de la Seigneurie (David de Mickey l'Ange, et Hercule et Cacus de Bandinelli)



Bizarrerie


Restauration à Santa Croce
(comme les touristes qui prennent en photo l'emplacement vide de la Joconde, je photographie les échafaudages)


Pour finir, la section "beautés locales".



PS: reprenons la bonne tradition du "mot du jour", le paragone du titre veut dire comparaison

samedi 31 octobre 2009

Différent, bizarre, et pas pareil

Le manger, encore.
Dans ce pays où poussent les oranges un peu partout, et bien bizarrement, il est très difficile de trouver du jus d'orange plus ou moins naturel, sans concentré, conservateur etc...
J'ai appris qu'en fait s'ils veulent du jus d'orange, les Italiens se le feraient plutôt eux-mêmes (la spremuta). Et j'ai aussi appris que jus d'orange "tout prêt", yaourts etc... étaient des aliments récents ici.
Ma colocataire italienne ne comprend pas qu'on puisse manger un yaourt en dessert, pour elle c'est complètement absurde, ça ne peut se manger qu'en goûter.
Bon, pour moi c'est ça qui est absurde.
Sinon, ici le beurre est blanc.
Et la moutarde n'est pas terrible, ça a goût de "savora", la mixture jaunâtre.
Le chocolat noir (fondente) ne me plaît pas non plus.
Je ne m'en rends compte que maintenant, car l'an dernier je mangeais 100% italiano (pasta-pomodoro tutto il giorno), mais là j'ai parfois un peu de nostalgie culinaire, j'avoue.

La vie romaine suit son cours. Il y a eu la commémoration de la marche sur Rome de Mussolini cette semaine. C'était en 1922 et on est en 2009, ce n'est donc pas un anniversaire particulier et j'en déduis qu'ils doivent le faire chaque année. J'ai vu une affiche "Mussolini, padre del popolo. Anniversario della marcia su Roma", malheureusement je n'ai pas de photo. Ô la douce nostalgie.

C'était la partie incompréhension.

A présent je vous présente des fleurs de courgette, et de la chicorée que mangent beaucoup les Italiens. Cuit ça a un peu goût d'épinard mais plus amer. Ils mangent beaucoup de feuillages qu'il n'y a pas chez nous en fait.



Et puis le dissolvant "Parisienne" tellement chic.



Et pour terminer, 2 affiches d'une campagne de communication de la ville de Rome pour inciter les commerçants, chauffeurs de taxi etc... à être plus polis et à ne pas entuber les touristes.
Si seulement ça pouvait marcher.
"plus d'honnêteté et de transparence/ plus de disponibilité et de courtoisie"


dimanche 4 octobre 2009

Message canon

Au Palais Farnèse, chaque jour à midi pile j'entends un bruit sourd et sens une sorte de déflagration... intriguée je me suis renseignée: il s'agit d'un coup de canon, tout simplement.
Chaque jour à midi "pétante", justement, un coup de canon est tiré depuis le Janicule (une colline, derrière le Trastevere, à l'Ouest de Rome donc), sous la statue de Garibaldi exactement. Je ne l'avais jamais entendu avant car les bruits de la ville recouvrent celui du canon, mais le Palais étant très proche du Janicule on ne peut vraiment pas l'ignorer.
Pourquoi?
Car au XIXe siècle, pour harmoniser toutes les cloches de la ville, Pie IX a décidé de faire tirer un coup de canon à midi pile, afin de donner l'heure exacte sur laquelle devaient se régler les églises. Le coup était d'abord tiré du Castel Sant'Angelo, et depuis le début du XXe siècle, depuis le Janicule.
Fin du mystère.


Voici même un poème romain sur le sujet, avec sa traduction en italien comme ça ceux que ça intéresse peuvent voir à quoi correspond le "romain" par rapport à l'italien.

St'usanza che sembrava bella e morta
è tornata de moda 'n'artra vorta.

Mo' mezzogiorno a tutte le perzone

j'ariviè segnalato dar cannone.

Quanno lo sento penzo coìla mente

na prejera che viene su dar core

e mormoro: Signore!

Fa ch'er cannonce serva solamente
pe' di all'umanità

che sta arrivanno l'ora de magnà.


Version italienne:


Questa usanza che sembrava bella e morta
E' tornata di moda un'altra volta.

Adesso mezzogiorno a tutte le persone

riviene loro segnalato dal cannone.

Quando lo sento penso con la mente

una preghiera che viene su dal cuore

e mormoro: Signore!

Fai che il cannone serva solamente

Per dire all'umanità

Che sta arrivando l'ora de mangiare


Par exemple il devient er en romain, "mo' " est employé pour dire "maintenant" etc...

Tant que personne ne me dira que les dialectes ça n'intéresse pas les foules, je continuerai à en parler, car moi ça me plaît.

mardi 29 septembre 2009

"Il faut mettre des images pour donner aux gens envie de lire"... va bene...

Parfois devant les bars ou les magasins il y a des parkings pour chien, c'est-à-dire un anneau où attacher la laisse de la bête.
"Laisse" que l'on dit guinzaglio et je ne vois vraiment pas pourquoi on se donne autant de mal.





Sans transition, exposition. Le long de l'Ara Pacis (Autel de la Paix, qui repose depuis quelques années dans un très beau musée de Richard Meier le long du Tibre) il y a souvent un Monsieur qui expose des objets sur des plots de béton. C'est plutôt drôle.


Sur le carton de gauche: "Dire ou écrire que Rome est un musée à ciel ouvert est trop facile, il faut le démontrer dans les plus petits détails".
Au centre: "Fermé le lundi"
A droite: "Je travaille actuellement pour une Rome meilleure, excusez-moi pour les travaux en cours"



"Déchaussé"



"Visiter sans courir"



En haut: un cigare, en bas "Je reviens tout de suite".



"Emporio Armani"



lundi 28 septembre 2009

Oublis réparés

Je n'ai jamais mentionné le fait que c'est en Italie que j'ai compris pourquoi le français était souvent considéré comme une belle langue, et c'est grâce à mon exil que je peux à présent apprécier ma langue maternelle. Non pas que l'italien serve de faire valoir, loin de là, mais le fait de parler quotidiennement une langue étrangère m'a permis d'avoir parfois "l'oreille neutre", de comprendre comment les non-francophones entendent et lisent ma langue.
Et ça me plaît assez, plutôt doux, peu accentué mais quand même musical, riche d'une grande variété de sons... je dois bien reconnaître que c'est joli, et même parfois reposant après le théâtralissime italien.

Autre sujet linguistique, la nouveauté du mois de septembre: pendant les visites du palais, il y a souvent des Italiens qui viennent de toute l'Italie et qui parlent avec des accents auxquels je ne suis pas du tout habituée. Par conséquent je leur demande de répéter leurs questions, mais je n'ose quand même pas leur dire qu'ils ont un accent terrible (avouez que vous pensez "hôpital" et "charité"). Avec ce problème maintes fois évoqué de la maigre présence du second degré, ce genre de blague pourrait créer des incidents diplomatiques.

Quelque chose qui m'étonne beaucoup en ce qui concerne les accents italiens, est qu'ils portent souvent sur les consonnes, pas uniquement sur les voyelles.
En "français français", à part le R qui peut éventuellement être plus ou moins roulé dans certaines régions par les personnes âgées (peut-être les jeunes aussi, mais je n'en ai jamais entendus), ou légèrement plus guttural vers le Nord-Est, ou un peu "négligé" vers Paris (le fameux R négligé, celui du désinvolte "carrément"), les accents français de France font plutôt varier la prononciation des voyelles ("o" et "é" plus ou moins ouverts par exemple), et l'intonation générale de la phrase, mais rarement les consonnes, non? dites moi si je me trompe, j'attends vos contre-exemples!

En italien en revanche, ça chuinte vers Bologne et dans les Marches, les "bolognesi" sont presque "bologneJi", le "s" devient "ch", (vers Naples aussi me semble-t-il...); le "r" habituellement roulé devient plus guttural dans le Piémont, comme en France (la "r" moscia); en Sicile, il y aurait une tendance à redoubler systématiquement les consonnes; le "c" de "casa" ressemble à un "h" aspiré en Toscane (c'est le plus bizarre de tous celui-là.. vado a hhhhhasa ) etc...

A Rome on prononce bien les lettres, mais on amoche les mots!
L'italien "parfait" serait celui parlé par les Toscans (pour la justesse grammaticale etc...) prononcé par un Romain. D'où le dicton: Lingua toscana in bocca romana. Mais bon c'est un peu un vieux mythe apparemment.

(voir: http://grandtour.bncf.firenze.sbn.it:9080/nazionale/racconto/grand-tour-e-la-toscana/gli-itinerari-tematici/la-via-della-lingua-firenze-e-siena et voir également le message du 20 septembre qui relate une enquête de la Repubblica sur les dialectes en Italie.)

Je clos en vous faisant part de ma grande tristesse: "n'importe quoi" me manque terriblement, il est intraduisible.

dimanche 20 septembre 2009

Dialectes

In Courrier International 30.07.2009
http://www.courrierinternational.com/breve/2009/07/30/le-pays-aux-six-mille-langues

"A l'heure où la polémique fait rage en Italie entre ceux qui veulent que l'on enseigne les dialectes locaux à l'école et ceux qui estiment que l'italien est en danger, le quotidien romain La Repubblica a dénombré pas moins de 6 000 dialectes, idiomes ou patois dans l'ensemble de la péninsule. Du nord au sud, ces parlers sont bien vivants. On constate en effet que 69,9 % de la population parle un dialecte en Vénétie et 74,4 % en Calabre, pour ne citer que ces deux régions. L'italien prévaut dans 45,5 % des foyers, 32,5 % mélangent dialecte local et italien, 16 % utilisent de préférence un dialecte, 5,1 % enfin parlent une autre langue. "

mardi 8 septembre 2009

Ça fait des lustres

Mon appartement meublé de façon un peu vieillotte a surtout des lustres impressionnants de kitscherie, certains ne servent plus à rien, mais ont été conservés et supportent une ampoule seule.
Ça vaut toutes les installations contemporaines du Monde.









vendredi 4 septembre 2009

A princess diary

"Les générations qui se succèdent ici sentent la noblesse du lieu et y participent. Cette grande histoire, cette poésie sont des forces mystérieuses qui agissent sur l'esprit: ce palais est un lieu d'initiation d'où l'on ne peut sortir vulgaire"

Voilà ce qu'a dit Emile Mâle -grand historien de l'art qui fut directeur de l'Ecole Française de Rome de 1923 à 1937 - au sujet du Palais Farnèse.

Puissent ces forces mystérieuses dont il parle agir sur mon esprit!
En attendant ce miracle, je fréquente assidûment la bibliothèque de l'Ecole française (qui se trouve aux deux derniers étages), espérant que la vitalité des cerveaux de tous les chercheurs qui s'y trouvent me contamine un peu.

Ma nouvelle vie romaine a donc commencé il y a quelques jours, et même si elle promet d'être bien plus studieuse et responsable que celle de l'an passé, j'avoue être très contente de pouvoir travailler dans l'ambassade, et surtout au Palais Farnèse. Je suis assez émue en fait de pouvoir étudier l'histoire du palais dans les murs même du palais, en lisant des livres de personnes qui y ont vécu, en allant dans les salles où tant d'artistes sont passés... Carrache était logé sous les combles, et c'est sous les combles aussi que j'étudie, peut-être dans la même salle? J'ai de la chance, espérons que je saurai en profiter intelligemment.


Des images là pour que vous compreniez:
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/ministere_817/evenements_11561/journees-du-patrimoine_17125/video-du-palais-farnese-ambassade-france-rome_53929.html

Je ne ferai cependant pas de ce blog un journal intime, et interromps ici le déballage de mes états d'âme!



Je pense faire bientôt un billet sur tous les signes néo-fascistes que je vois écrits sur les murs, et aussi sur les affiches, leur importance numéraire me frappe.
Et j'en vois partout, frôlant la paranoïa: une croix gammée est gravée dans une des poutres des combles du palais, bon ça n'a rien à voir, mais quand même!! (et elle découvrit ainsi une des phases les plus noires de l'histoire de l'illustre palais romain... haha)

J'ai aperçu aussi quelque agitation politique. Il y a en ce moment Piazza Venezia (la grande place centrale, à 2 secondes du palais de Berlulu) une sorte de rassemblement "Berlusconi, un governo omertoso è un governo complice".
Mode de protestation sympathique, dolcevitesque: ils sont là avec leurs tentes et leurs transats, à jouer aux cartes, pendant que des dizaines de carabinieri les surveillent.
Promis que j'irai leur parler, savoir ce qu'ils demandent exactement, depuis quand ils sont là et combien de temps ils pensent rester.
Telles sont mes missions.

dimanche 30 août 2009

retouraroma

C'est armée d'un camembert et d'un roquefort que j'ai retrouvé aujourd'hui la chaleur moite de Rome. Mes deux compagnons m'aideront les premiers jours à effectuer la transition France > Italie, cet incroyable pays où il fait nuit noire dès 20 heures.

Je m'apprête donc à renouer le fil de ces pages, si tragiquement déchiré pendant les mois d'été.
Cependant, que pourrai-je raconter à présent? Après dix mois vécus ici, je me suis habituée aux fantaisies locales, et cette année je travaillerai essentiellement avec des Français et ne fréquenterai malheureusement plus l'université romaine, la plus grande source d'inspiration de mes messages précédents... ôôôô muse de l'absurdité...
J'irai à la chasse aux perles de la diplomatie pour changer.

Bonne rentrée!

jeudi 23 juillet 2009

Vacances en France

Je reviens début septembre, bonnes vacances!

samedi 27 juin 2009

Pubblicità

http://www.vivoinunpaeseincivile.org/

"vivo in un paese incivile" (je vis dans un pays pas civilisé... pays = Rome).
Le blog -en italien- d'un(e?) Italien (ne?) énervé(e?). On ne pourra pas taxer de snobisme français mes "constats" sur Rome, la preuve dans ce blog italien.
Mais pourquoi les Italiens sont-ils aussi conscients de l'anarchie ambiante, et pourquoi est-ce toujours autant le chaos?
Heureusement que je reste un an de plus, il reste tant de mystères à éclaircir!

dimanche 21 juin 2009

Relativisme culturel

Vous n'aurez pas pu y échapper: Berlustucru a encore fait des siennes.
Le coup de la jeune Noemi Letizia; son épouse qui veut divorcer, et qui lui reproche son penchant pour les mineures; les photos publiées par El Païs de sa villa en Sardaigne peuplée de jeunes demoiselles; et récemment une jeune fille qui reconnait avoir été payée pour tenir compagnie au Premier.

Apportons un éclairage anthropologique à cette affaire qui affole les Européens.
Grâce à mon expérience de terrain, je n'ai été qu'à moitié surprise par ces berlusconneries.

Il faut savoir qu'à Rome, vous l'aurez compris, les hommes draguent en permanence les filles, toutes les filles. Et toutes les générations d'hommes sont comme ça.
De 7 à 97 ans.

La semaine dernière, je n'en revenais pas, mais un octogénaire m'a sifflée en me croisant...(je corresponds peut-être aux canons des années 40?!).
Mais le plus drôle c'est une amie qui me l'a raconté. Étudiante erasmus elle aussi, elle venait juste d'arriver à Rome. Dans un autobus, elle remarque un vieil homme qui lui sourit, alors elle pense "c'est un sourire de grand-père attendri", et lui rend son sourire, par politesse et sympathie. Héhé... le monsieur s'approche alors et lui dit "tu es vraiment splendide" et lui propose de le revoir dans la semaine, prendre un café, manger une pizza...
Sport national. Et surtout, la peur du ridicule ils ne l'ont jamais. C'est terrible.

J'en ai d'autres des histoires de ce genre-là, mais je ne voudrais pas trop vous affoler non plus!

Bon été et bonne fête de la musique!

mardi 16 juin 2009

Rivista di Stampa

Deux ou trois choses sans importance.

Vous avais-je dit qu'en Italie, tout restaurant qui n'est pas italien ou plus généralement "occidental", est un restaurant "ethnique"? Kebab, resto chinois, japonais etc...
Pourquoi pas tribal tant qu'on y est.
La preuve sur ce ticket de caisse d'un "take away etnico"...


Et maintenant: quelques articles découpés il y a plusieurs mois.

Vous rappelez-vous quand je disais qu'à Rome il pleuvait tout le temps? Et bien figurez-vous qu'il n'y avait pas eu autant de pluie depuis 200 ans. J'ai bien choisi mon année.
Maintenant tout cela c'est du passé, il fait désormais beau et chaud. Un peu trop même.


"L'Italie, le beau pays des infidèles". On apprend, à moitié surpris, qu'un couple italien sur deux n'est pas fidèle, et que les partenaires préférés sont les collègues de travail à 60%.

Voici mon explication du phénomène:
Ici, la pause de "midi à deux" est une pause de "midi à quatre" en général, ou jusqu'à 3 heures. Même à Rome (surtout à Rome??) toutes les boutiques ferment, sauf dans l'hypercentre. Donc bon, si tu ne veux pas rentrer chez toi il faut bien t'occuper avec tes collègues qui eux aussi sont restés.

Un peu d'action à présent...j'avais lu cet article qui m'était paru très cinématographique: un boss de la camorra qui se planquait à Trastevere a fui sur les toits pour échapper aux flics. En vain.


Et pour finir, si vous venez à Rome, n'oubliez pas de prendre chats et chiens, car un artiste se chargera de faire leur portrait...


Ciao!

samedi 13 juin 2009

Changement de programme

Chers amis,
le titre de ce blog a changé, car voilà c'est décidé: je reste à Rome l'an prochain (la décision fut vraiment difficile).
Je ferai un stage à l'ambassade de France, de "valorisation du patrimoine du Palais Farnèse".
C'est très beau comme ça, en vrai ça veut dire que je ferai des visites guidées du palais, quelques recherches documentaires sur l'histoire du palais, et que à côté de ça, je terminerai mon master d'histoire de l'art à distance.

L'auberge Chez Paulette à Rome restera donc ouverte encore quelques mois, jusqu'à mars a priori!
Comme Rome et ses chers habitants sont plein de ressources, je pense continuer à écrire par ici pour faire partager mes trouvailles, car il y en aura encore je pense.
Ecco tutto!

lundi 8 juin 2009

Aaaaaah Silvio

http://www.nytimes.com/2009/06/07/weekinreview/07donadio.html?_r=1&ref=europe
(c'est en anglais)
Article intéressant sur l'actuelle situation politique en Italie. Sur Silvio B.

Se termine par "après lui, le déluge", en français dans le texte (?).

dimanche 7 juin 2009

Les examens, 2e saison

Youpi le temps des examens est arrivé! c'est quand même la période la plus amusante car la désorganisation de la fac apparaît dans toute sa splendeur.
Jeudi, appel pour l'examen d'histoire de la musique à 11h30.
Une amie m'appelle à 11h20 "Pauline, ne te presse pas, la fac est fermée pour "cause de force majeure"!!".
J'arrive, et en effet, portail cadenassé, papier "force majeure" partout, personne pour nous renseigner... On va voir dans le bâtiment administratif, cadenassé aussi, et on trouve les listes des profs qui repoussent donc les examens, mais rien au sujet de mon prof. Bizarre.
Puis on voit une affiche d'étudiant "contre le G8, contre la crise financière". Et un petit groupe d'étudiants avec un mégaphone... alors on a compris qu'ils avaient fermé la fac sans préavis car l'après-midi il y avait un colloque sur le G8 et craignaient les protestations des étudiants.
Étudiants qui voulaient donc aussi manifester "contre la crise financière", et je les en remercie parce que je pense que c'est comme ça qu'on va s'en sortir.
Cette situation était très drôle en fait.
La semaine prochaine j'ai une épreuve difficile, peut-être que j'organiserai une manifestation "contre la pauvreté et la faim dans le monde" comme ça on bloquera tout, on enverra 3 camions de carabinieri et je serai tranquille.

Par chance, notre professeur a fini par arriver, l'air perdu, il n'avait pas été prévenu non plus de la fermeture. Par chance également on n'était que 2 à vouloir passer l'examen. Donc il nous a emmenées en voiture dans la fac de lettres, un peu plus loin (en fait toutes les autres facs de Rome 3 étaient ouvertes haha)et on a pu passer l'examen après avoir cherché presque clandestinement une salle où s'installer (j'ai proposé d'aller me renseigner au portier, le prof m'a dit "non, si tu as un problème et que tu vas voir le portier, après tu en as deux").
J'ai eu 30/30, c'est magique l'université ici.

Sinon j'ai un exam de muséologie lundi prochain, et la bibliographie n'est toujours pas prête. Rappelez-vous qu'en Italie les examens ne portent que sur les livres de la bibliographie et non sur les prises de notes de cours.
Mais c'est pas grave tout ça.

lundi 1 juin 2009

Rirez-vous?

L'italien, c'est génial...
Caoutchouc c'est caucciù, ça se prononce pareil qu'en français, mais c'est pas trop drôle comme mot??
Bon, c'est tout.

vendredi 29 mai 2009

Come si studia a Roma - Casa della Letteratura

Voici ma bibliothèque!







Maintenant pensez que les seuls bruits que l'on entend sont les cris des mouettes et l'écoulement de l'eau de la fontaine. Et la seule chose du monde extérieur que l'on voit, c'est le ciel.

Je viens d'apprendre qu'en fait le palais c'est l'ancien Oratorio dei Filippini, construit par Borromini tout simplement.