samedi 24 janvier 2009

Immagini della felicità

Adesso: vi regalo un po' di magia!

Reflet...


Le Tibre en décembre, pont et château Saint-Ange (et à droite on voit une grue qui essayait de désencastrer un bateau qui s'était coincé dans le pont à cause de la montée des eaux)


Le Tibre en janvier


Détail du tombeau de Clément XIII à Saint-Pierre par Canova


Parfois aussi il y a du soleil


Des religieuses en vacances divines, devant Saint-Pierre (que l'on voit très mal car je ne sais pas utiliser correctement mon appareil photo)


Des ballons et des saints


Des ballons et du Bernin (place Navone)

Acceptons l'Autre - Apertura

Je suis gênée car presque tous mes messages donne une image peu flatteuse des Italiens.

Et je ne cesse de le répéter: l'Italie, je l'aime moi non plus.
Je suis restée enfermée chez moi pendant presque 2 semaines, et Rome, le centre historique, me manquait tellement! Hier je suis enfin ressortie, et j'étais vraiment émue de revoir le Colisée, les forums, même -c'est dire- le Vittoriano (photo)!
Drame à venir donc.


Je parlais du désordre ambiant avec une Française -ce thème, du reste, est récurrent dans les conversations entre étrangers et dans mes messages aussi non?- et lui disais que ça faciliterait mon départ à la fin de l'année, car je préfère continuer mes études ailleurs qu'ici.
[1°- Il aura fallu tout ça pour que je prenne conscience qu'il est plus stimulant d'avoir beaucoup de travail que de tout réussir trop facilement (masochisme?)
2°- Je dois vous avouer que vu qu'il est possible d'avoir 30/30, les étudiants se contentent rarement d'un 25, et repassent l'examen pour augmenter au maximum le résultat... au final il faut quand même étudier un peu
3° - Ce n'est pas partout pareil, dans les facs privées il semblerait que ce soit moins anarchique, peut-être dans le Nord aussi]


Elle, par contre, appréciait ce chaos qui, selon elle, responsabilisait plus les gens puisqu'il n'y avait aucune structure sur laquelle ils puissent vraiment compter, encore moins sur l'État! Par conséquent, elle appréciait de ne pas trouver ici la mentalité d' "assisté" très répandue en nos contrées.
[mon point de vue: avant de responsabiliser les gens, ça leur fait surtout perdre du temps tout ça!]

Puis on remarquait que presque tous nos professeurs parlent très bien français, ont étudié à l'étranger, chez nous souvent donc, et je disais "mais alors ils savent qu'il existe des moyens faciles pour s'organiser un peu mieux..." Je pensais juste aux convocations aux examens à ce moment-là. Exemple simple: donner une heure un peu précise aux étudiants afin d'éviter qu'ils ne perdent 1 ou 2 jours (voire plus) pour un oral qui dure 15 minutes... Elle m'a très justement répondu "à quoi ça leur servirait d'indiquer des horaires qui ne seraient de toutes façons pas respectés??".
C'est un cercle vicieux.

Bon mes objectifs à présent:1/ faire des messages avec des images, parce qu'il n'est pas très alléchant ce blog; 2/ vous donner une illustration de l'électricité en Italie, des branchements et tout... j'avais évoqué le phénomène dans mes tous premiers messages... 3/ vous montrez les affiches des partis politiques qui ont le droit de se dénigrer les uns les autres, c'est très drôle; 4/reparler du style à l'italienne (hier j'ai vu un mec qui avait des dreads et aussi les sourcils épilés, c'était fort étrange); 5/ recommencer à vous faire rêver en vous parlant de dolce vita, perchè insomma, è così bella la vita quà!...

Je n'exclus cependant pas quelques notes supplémentaires sur les examens, car pour moi ça continue et on ne sait jamais ce qu'il peut arriver!

vendredi 23 janvier 2009

Je n'avais pas tout dit

Alors j'ai finalement passé mon examen de cinéma ce matin -grève des transports il n'y a pas eu- j'ai encore eu 28. Et encore une fois c'était comme une conversation entre amies. Souvent ils te demandent de quoi tu veux parler, qu'est-ce qu'il te plaît?? et à partir de ça, ils posent des questions, c'est tellement sympa comme système. La prof fumait en même temps. Bref, Luchino Visconti c'était une bonne idée.

J'ai oublié de mentionner 2/3 trucs dans l'avant-dernier mail.
Pour l'exam d'art contemporain, la professeure interroge sur les images du manuel, avec le manuel sous les yeux. Inutile donc de s'user à apprendre des milliards de dates, de tableaux etc...

Et pour le système de prêt à la bibliothèque de la fac...
Déjà, si tu veux aller étudier à la bibliothèque de Lettres, tu dois déposer toutes tes affaires dans un casier. Pour retirer la clef du casier, tu dois déposer ta carte d'identité à l'accueil. Le numéro de ton casier te donne un numéro de table à la bibliothèque.
Sauf que parfois, les gens utilisent les casiers pour déposer leurs affaires, mais ne vont pas à la biblio!! donc la biblio peut être à moitié vide sans que tu puisses y rentrer, car il n'y a plus de casiers!!
Hahaha
Maintenant, si tu veux emprunter un livre à domicile, faut venir entre 15 et 17h.. faire la queue aux 2 ordinateurs pour avoir accès au catalogue... je l'avais déjà écrit non?
Et à la bibliothèque nationale, tu n'as pas le droit de venir avec tes propres livres...

C'est un complot vous dis-je.

jeudi 22 janvier 2009

Surfons sur le flux

2 choses:
- je ne sais pas ce qui s'est passé avec la taille de la police du message précédent, ni avec les couleurs, je n'arrive pas à rétablir la situation, c'est très énervant, j'espère au moins que ce n'est pas trop fatigant à lire (le message est particulièrement long en plus, pardon!)

- Un moment d'humour offert par Silvio Berlusconi au parlement européen il y a quelques mois:
http://it.youtube.com/watch?v=v-uVN-2bbwM&feature=related
Il parle italien, mais lentement, ça se comprend bien.
En priorité, voir à 4'50; 6'15 et 7'35.
Je crois que ça se passe de commentaire.

Lexique:
Godere: profiter, jouir de...
Forse: peut-être
oh puis j'ai la flème..

Et pour finir:
" Le Français chante faux et pense juste ; l'Allemand chante juste et pense faux ; l'Italien ne pense pas mais il chante." Henri de Régnier

Ce que j'ai vu - Assurdità parossistica

Chers amis lecteurs, depuis plus d'une semaine je meurs d'envie de vous écrire!! de vous raconter "les examens", je connaissais la "théorique" "organisation", maintenant je connais la pratique. Le vécu. Le foutoir. Je pensais attendre la fin les épreuves avant de pondre un message, premièrement pour avoir plus de temps, car mine de rien je révise, et deuxièmement pour faire un résumé de toutes les "histoires d'examen" qui me sont arrivées ou qu'ont subies mes amis.
Mais je ne peux plus attendre, et peut-être même qu’un message ne suffira pas à tout dévoiler.
Je ris déjà à l'idée de ce que je suis sur le point d'écrire. Pour ne pas avoir à en pleurer, bien entendu.
Procédons méthodiquement...[la "méthode" mon dieu, un mot que je n'ai pas entendu depuis 6 mois!!! J’ai même envie de faire un petit plan en 3 parties, d’organiser mes idées quoi, d’appliquer ce que l’école de la République française m’a enseigné.]

Préambule: Notre pacte

Je vous promets de vous dire la vérité, et rien que la vérité, et de ne même pas forcer le trait –car j’avoue, parfois je le fais, mais c’est parce que je deviens plus méditerranéenne. En contrepartie, je vous demande de me croire. Par contre, je crains de ne pas savoir retranscrire par des mots les sensations éprouvées face aux situations absurdes que j'ai vécues ces derniers jours.

Introduction :


[accroche]En proie à la consternation, l’anthropologue, mue par le besoin de communiquer avec ses semblables, de partager ses découvertes, se propose d’exposer quelques unes de ses dernières observations sur l’Université italienne.

[mise en contexte]Le travail sur le terrain a fait apparaître tant dans le fond que dans la forme des études universitaires romaines des éléments pour le moins surprenants, peut-être significatifs d’un état d’esprit général, d’une mentalité particulière à l’Italie et/ou à Rome. Sans avoir la prétention de les expliquer, ces quelques lignes n’ont pour but que de consigner des faits, des constats, de façon objective. Éloignons dès à présent l’idée odieuse d’une théorie de la supériorité intellectuelle française. Ces constats surprennent en réalité tout le monde -au sens littéral- sauf les Italiens qui sont habitués.

[problématique]Tout est déjà bien trop problématique, je ne vous ferai pas l’affront d’en ajouter une.

[annonce du plan]Dans un premier temps nous expliquerons ce que les professeurs attendent des étudiants, le travail en amont, les révisions, le matériel d’études, l’accès à l’information etc. Puis nous évoquerons le déroulement des épreuves en elles-mêmes, et terminerons par le plus drôle, le feu d’artifice, le bouquet final, c’est-à-dire l’organisation du tout, on y retourne toujours… (si vous voulez juste rire beaucoup, allez directement au III). Une sélection d’anecdotes –du pur vécu- illustrera le discours.


I – Les attentes

Premièrement, je trouve que l’on demande peu à l’étudiant italien. Et même si on lui demandait beaucoup, il ne pourrait de toutes façons pas, ou difficilement, répondre aux exigences des professeurs, étant donné à quel point il s’avère compliqué d’avoir accès à l’information, d’emprunter un livre par exemple. Pour le cours de photographie que j’ai suivi, il suffit de lire un livre –écrit par le prof qui reprend à la virgule près le cours- d’une centaine de pages au format poche. Les étudiants italiens doivent en lire un seul autre, au choix parmi une liste de 6 (pour les erasmus, même pas besoin de faire ça). Puis il faut étudier une dizaine de photos, discutées en cours avec des intervenants extérieurs, dont toutes les interventions ont été mises en ligne sur internet, avec moult documents complémentaires. Tout le travail a donc été préalablement mâché par le professeur qui nous a dit – et c’est ça qui m’a le plus surpris- « je sais qu’on vous demande beaucoup» ! Le même prof nous permet de passer l’examen à n’importe quel appel de cette session ou des suivantes, mais aussi à n’importe quel moment de l’année pour peu qu’on le lui demande ! Ensuite, dans ma fac il n’y a pas de TD ou TP (travaux dirigés ou pratiques, c’est-à-dire des cours en petit groupe), à aucun moment les étudiants ne font des exposés par exemple, et très rarement des recherches personnelles. Pas de cours de méthodologie, pas d’applications… Mais dans le fond, heureusement qu’ils ne doivent pas trop faire de recherches car les bibliothèques universitaires ne sont vraiment pas terribles. Ainsi, le manuel du cours d’art contemporain –suivi par énormément d’étudiants – le seul livre sur lequel il fallait travailler (littéralement) n’était dans aucune des bibli de la fac. Et 2 fois sur les 3 où j’ai essayé d’aller bosser à la biblio elle a fermé 2 et 3 heures plus tôt que prévu, sans préavis. Pour accéder au catalogue –quand les ordinateurs fonctionnent- il faut entrer un code d’une vingtaine de chiffres, lettres et signes en tout genre qu’on nous a fourni au début de l’année (le mien c’est AR3IDWVOH-X5DL, bon ok y a que 14 caractères). Tout est fait pour te décourager.
Et alors, je veux pas être parano, mais j’ai lu quelques articles écrits par des historiens italiens –lus en français et/ou italien- et à chaque fois j’ai trouvé que c’était mal construit. Une suite d’idées sans queue ni tête… propos général difficile à saisir. Bon passons, c’était peut-être le hasard…

II – L’épreuve

Maintenant, les oraux à proprement parler (blague involontaire). Car ici, les examens sont presque tout le temps des oraux. Ils sont sans préparation, c’est-à-dire qu’il faut répondre de but en blanc [c’est la 1ere fois que j’écris cette expression, c’est comme ça ? ça vient d’où?] au professeur. Comme l’organisation des idées c’est pas trop important par ici apparemment, ça passe tranquillement même si la réponse est franchement déconstruite (comme les miennes par exemple car j'étais émue). Mais bon, c’est un peu pénible pour les non-italophones car il faut réfléchir à la réponse, chercher les mots italiens et parler en même temps. Je n’ai passé qu’un seul exam jusqu’à présent et c’était étrange, on aurait dit une conversation entre amies. La prof me posait des questions, puis elle rebondissait sur ce que je disais « ah oui c’est intéressant, car après Canova a fait ..blablabla » elle disait plein de trucs que j’aurais pu dire moi, je ne comprenais pas pourquoi elle ne me laissait pas parler, je savais qu’elle savait, mais elle ne pouvait pas savoir que je savais ! A la fin j’ai eu 28/30 donc ça allait. Ça doit vous paraître fou comme note, mais ça ne l’est pas tant que ça en fait. Ici avoir 30/30 est tout à fait possible et facile. Je pense qu’en fait un 30/30 correspondrait à un 14 ou 15 chez nous, mais on peut tout à fait le décrocher en s’étant contenter de lire LE manuel indiqué par le professeur et basta ! J'ai une amie qui craignait un peu d'avoir une mauvaise note car elle n’avait répondu que à 2 des 3 questions à un écrit. Elle a donc été très étonnée de voir qu'elle avait reçu 31/30! Ne comprenant pas son résultat elle est allé demander des explications à l’enseignant qui lui a dit que ce n’était pas la quantité mais la qualité qui primait, et que « Michel-Ange, quand il a choisi ses élèves, il ne les a pas sélectionnés en fonction de la réponse à la troisième question ». Sans parler de tous les étudiants qui vont à l’épreuve sans être allé en cours et sans avoir rien lu, et qui décrochent malgré tout le 18 qui permet de valider l’épreuve. Et de toutes façons, certains profs mettent automatiquement 30 aux erasmus… (vous imaginez une moyenne de 20/20!!).

III - Le rigolo

Bon, amusons-nous maintenant.
Avant de passer mes examens, j’avais entendu plein d’histoire d’erasmus qui disaient avoir attendu 8 heures dans le couloir avant de pouvoir enfin, passer l’oral. On imagine bien l’état nerveux de quelqu'un qui a attendu aussi longtemps, surtout pour passer un examen… sans parler de ceux qui ont dû revenir plusieurs jours à la suite… Quand on a raconté à une étudiante italienne que dans nos pays lorsqu’on avait un oral, on était convoqués à une heure précise elle s’est exclamée « ah mais c’est génial, comme ça vous ne perdez pas toute la journée !! ». Et oui !
J’ai eu de la chance relativement : lundi mon appel était à 10h du matin. On était environ 50 étudiants, la prof a donc fait un planning et j’ai appris que je passais finalement le lendemain à midi. J’ai perdu une matinée donc, mais pas toute une journée à attendre sans connaître mon destin.
PAR CONTRE CE MATIN, c’était réellement absurde. J’aurais tellement aimé avoir une caméra… Appel à 11H. J’y étais un peu avant car avais appris que la professeure ferait passer les gens dans l’ordre d’arrivée et non pas dans l’ordre des inscriptions sur internet –le système internet de l’université n’étant pas au point les erasmus et certains étudiants italiens n’ont pas pu s’inscrire par ce biais. On était une quarantaine d’étudiants, de licence, master, ceux qui venaient passer les matières de cette année, de l’an dernier… la foire. La prof arrive avec 20 minutes de retard, rentre dans son bureau, ressort peu après et nous dit qu’on ne peut pas commencer les examens car elle n’a pas les verbali (procès verbaux) soit la feuille qu’on signe à la sortie de l’exam. On attend donc le sous-président de l’Université pour qu’il nous dise ce qu’on doit faire. Celui-ci arrive. Et nous raconte cette histoire : « alors, l’imprimante qui sert à imprimer les verbali s’est cassée hier, et le technicien qui devait venir la reconfigurer ce matin n’est pas venu, alors on ne peut pas faire d’examen aujourd’hui, car sans verbali, les examens sont illégaux [très important la légalité] » HAHAHAHA je les ai vu les verbali mardi, et ce sont des feuilles idiotes, toutes simples A4 en papier normal… c’est pas croyable qu’il n’y ait qu’une imprimante pour toute l’université qui puisse les faire !! et surtout qu’on ne puisse pas trouver un moyen alternatif, comme prendre une feuille quelconque et tamponner la signature. A partir de là, moi j’étais morte de rire. S’ensuivent les protestations des étudiants, pleines de bon sens « mais pourquoi n’avez vous rien mis sur internet ? » « quand saura-t-on quand est-ce qu’il y aura l’examen ? » « je travaille demain ; je prends l’avion ; j’ai un autre examen ».. « comment est-ce possible qu’en période d’examen l’université manque de verbali ??? » etc. L’espèce de vice-président s’énerve, à l’italienne donc avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de gestes –un pur moment de théâtre c’était génial- nous dit « maintenant taisez-vous, vous avez assez parlé !! je suis impuissant ("impotente", il l’a dit tellement de fois, c’était l’idée forte !) pour résoudre ce problème. Vous n’avez qu’à attendre jusqu’à 15H car à ce moment-là le technicien sera peut-être arrivé » De nouveau, les étudiants essaient de lui faire toucher du doigt l’absurdité de la situation. Et le faux président –qui dans la bataille a fait tomber tous ses cachetons par terre- hyper énervé contre nous, alors que personne n’était agressif –étonnamment d’ailleurs- nous dit que la seule chose qui puisse faire avancer le schmilblic( ?) est que nous allions, nous étudiants, dans le bureau du président pour dire que ça nous cause des dommages/ennuis ("vi causa danni" un pur langage de politicien, je riais tellement) qu’il n’y ait pas d’imprimante. En gros il fallait qu’on fasse la révolution pour obtenir la réparation d’une cazzo d’imprimante sans laquelle aucun examen de toute l’université de Rome 3 ne pouvait se tenir !!! Mais nous on restait là, car on voulait savoir comment on serait prévenus de la tenue ou non des épreuves. Et là, il a commencé à nous menacer « partez !! partez !! ce qui ne s’en vont pas n’auront pas leurs examens (sic) !! allez au bureau du président !! partez !! ». Des étudiants sont effectivement partis dans le bureau du président, moi j’ai fermement refusé de participer à cet engrenage d’absurdité. C’était FOUUUUUUUU. Finalement je devrais passer l’examen demain matin, mais demain : grève des transports !!
Avec tout ça, je deviens folle !



Conclusion

Ce genre de dysfonctionnement ne dépend ni des pouvoirs publics, ni des autorités politiques, ni d’un manque de moyens financiers et humains. Il est le pur produit d’esprits apragmatiques.

Et je me fais sérieusement du souci pour l’Italie… parce que dans le fond, c’est pas très drôle non ?

mardi 13 janvier 2009

Les flux RSS c'est facile et c'est bien

Voici une explication de mon amie Camille, passée il y a peu technicien en chef de ce blog.
C'est long, mais clair.

Camille: "Les flux rss servent à vous prévenir automatiquement qu'un nouvel article a été ajouté sur le site que vous souhaitez.
EXEMPLE : vous pouvez vous en servir pour les informations, avec le site du Monde ou de n'importe quel journal.

PLUSIEURS POSSIBILITES POUR LES METTRE EN PLACE :
PREMIERE POSSIBILITE :
vous pouvez regrouper plusieurs flux RSS dans une seule page, qui s'appelle logiquement un AGREGATEUR DE FLUX (tout ça est un peu barbare mais c'est au final très simple et pratique)
Pour cela, il faut copier l'adresse du flux (voir plus bas) dans le site.
EXEMPLE : Netvibes: http://www.netvibes.com/ qui est un agrégateur de flux facile à utiliser et plutôt pratique.
Vous y ajoutez (en cliquant sur "ajouter du contenu" puis "flux") les flux RSS qui vous intéressent (blogs, hotmail, Le Monde pour continuer mon exemple, etc. Vous pouvez vous en servir comme page de démarrage, il vous donne la météo, google, c'est très pratique tout ça.

AUTRE POSSIBILITE SIMPLE :
vous cliquez donc sur le petit symbole orange en bout de ligne d'adresse du site (ce que j'avais dit précédemment), la page devient un flux RSS qui a lui aussi une adresse : vous copiez cette adresse dans vos favoris au lieu de copier celle du blog.
EXEMPLE : au lieu de mettre dans vos favoris : http://paulinearome.blogspot.com/
vous mettez : http://paulinearome.blogspot.com/feeds/posts/default
Quand Pauline pondra un nouvel article (cot cot), vous aurez : (1) qui s'affichera à côté du nom de son blog dans les favoris. (ce qui veut dire "un nouvel article", pour les sourds et les malentendants)

AVANTAGE des FLUX RSS : vous n'avez pas besoin de faire la tournée de tous les blogs de vos amis tous les jours 5 fois par jour, vous êtes prévenus quand leur prose s'est déversée à la face du monde automatiquement !
La mise à jour des flux se fait toute seule, et, en théorie, en temps réel !
Et Pauline n'a pas besoin de nous envoyer un mail " ayééééééééé". "

Pauline: " et avec le nouveau truc que j'ai ajouté hier "s'abonner à mon blog", c'est encore plus simple."

lundi 12 janvier 2009

Pour s'abonner au blog

Alors, puisque personne n'a rien compris au coup des flux RSS (moi non plus d'ailleurs, mais j'ai transmis l'info pensant que vous étiez plus futés que moi), j'ai rajouté un "gadget", en bas à droite de l'écran qui s'appelle "s'abonner à mon blog". J'espère que ça sera plus facile.

dimanche 11 janvier 2009

Bons plans II / danser et boire - Scrivere per non studiare

C'est fou comme j'ai très souvent envie d'écrire des messages en ce moment d'intenses révisions.
Et oui, c'est tellement plus amusant de raconter sa vie que de lire et apprendre celle des autres.

Il y a bien longtemps je vous avais écrit que je continuerai à vous fournir mes "bons plans" romains. J'avais annoncé "où étudier", ça je ne peux toujours pas vous l'indiquer, et surtout "où sortir". Héhé, là je suis déjà plus au point.

Alors, étant romaine depuis plusieurs mois maintenant, j'ai pris mes petites habitudes, et j'avoue que pour me trouver un samedi soir, il suffit souvent d'aller au CIRCOLO DEGLI ARTISTI!!! (http://www.circoloartisti.it/)
J'aime ce lieu.
1° c'est à côté de chez moi/ 2° c'est pas cher, 5€ après 23:30 (c'était même gratuit pour les erasmus en 2008)/ 3° c'est une salle de concert qui devient boîte vers minuit avec 2 salles, une electro, une rock. Et un jardin, mes enfants, un jardin, de rêve!! avec un écran de cinéma en plein air, une piscine, des petits bars dans des cabanes, des tables dans la verdure. Trop beau (y'a des liens vers des photos sur leur site)/ 4° C'est un lieu où l'on peut voir des Italiens qui n'ont ni doudoune à capuche à fourrure, ni semelles compensées, ni sourcils épilés, ni piercing dégueu.
En gros c'est un truc de bobos à l'italienne. D'ailleurs hier soir - là-bas donc- je parlais avec des Italiens qui n'étaient pas des habitués visiblement et qui m'ont dit que le Circolo me plaisait probablement à moi la Française car c'était un lieu sale. Vaff..culo!
[les mêmes au début voulaient savoir d'où je venais, alors je leur ai dit "devinez, mon accent devrait vous aider", et ils ont commencé à me sortir un à un tous les noms des provinces d'Italie. J'étais pas peu fière.]

Sinon, autre lieu sympa, en plein centre, dans le Ghetto: le RIALTO SANT'AMBROGIO, "centre social" dans un ancien lycée. (http://www.rialtosantambrogio.org/). Genre de squat amélioré, centre artistique, avec des expos, des concerts, de l'électro... le bar est dans l'ancien réfectoire avec une fresque de Vierge à l'Enfant, blasphème. Et il y a aussi un jardin, l'ancienne cour du bahut... beau beau beau.

Pour boire un coup, le SAN CALLISTO dans le Trastevere, parce que c'est beau, sur une petite place, qu'ils sont gentils, que c'est pas cher, et que mine de rien, des bars y'en n'a pas tant que ça à Rome (constat étonnant: y'a pas la tradition des bars ici), et qu'on y trouve toujours des gens qu'on connaît (que je connais). En plus, un ami y a rencontré un vieux peintre-philosophe qui dit avoir fréquenté Sartre.
Là aussi, on peut voir des Italiens-pas-trop-craignos-sans-doudoune et on peut y boire un pastis.

Sinon, quartier d'étudiant vers la Sapienza: SAN LORENZO.
Avec sa petite place devant l'église où tout le monde vient zoner, siroter sa bière sur les marches, ses petits bars, dont un splendide karaoké délirant niché dans une sorte de fausse caverne reconstituée. Dans le "menu" de leurs chansons, on trouve même "la Bohème" d'Aznavour -chantée avec brio et sans honte par Nicolas et Damien, chapeau les mecs- et "Tout" de Lara Fabian - chantée avec ébriété par Damien devant un public italien perplexe.
Sinon, repaire de la boboïtude romaine, une "librairie-bar à vins"... tu bois du pinard entouré de livres, en écoutant de la musique... française of course (genre Arthur H, Renaud, Renan Luce, Daphné!!!). Sans le côté snob qu'un tel lieu aurait probablement eu en France. Y aller pour observer les clients, sinon c'est assez normal comme endroit.

Pour boire y'a aussi les alentours de CAMPO DE'FIORI, mais maintenant, je trouve ça trop central, banal et touristique... et pour danser les boîtes du TESTACCIO, je n'y suis allée qu'une fois et la musique était naze, mais bon, y'en a plein...

Bon, il y a beaucoup d'autres lieux que je veux découvrir, on m'a parlé d'une sorte de squat dans un vieux fort par exemple, ça peut être drôle!
Par contre, je ne connais pas les lieux chics mes bons amis. Paraît juste qu'une des boîtes romaines les plus élégantes s'appelle "La maison" ([la maïsone])...
La France a ce pouvoir incroyable de véhiculer à la fois une idée de luxe, délicatesse et sophistication et en même temps de saleté et d'impolitesse. Comprends pas.

PS: voici un lien pour voir un plan de Rome où sont indiqués les lieux évoqués dans ce message http://maps.google.fr/maps/ms?ie=UTF8&msa=0&msid=102740155003083507025.0004604c778320fce5615&ll=41.894179,12.477604&spn=0.003857,0.009656&z=17
J'ai essayé d'afficher directement la carte sur le blog, mais sans succès!

vendredi 9 janvier 2009

Offre de stagiaire

Et pourquoi ne pas utiliser mon blog pour me vendre?? [big brother, avant de procéder à la censure, lis la suite]
Alors voilà, mon premier semestre ici m'aura permis d'apprendre l'italien, de me familiariser avec Rome et les Romains, de profiter de la vie insouciante des étudiants erasmus.
Mais bon, nouvelle année, nouvelle mentalité et prise de conscience: il faudrait aussi penser à faire des choses sérieuses petite popo.
Donc, je cherche un stage dans un musée, ou dans une institution culturelle, française, italienne ou autre, à Rome. Si par hasard vous connaissiez quelqu'un susceptible de m'aider... Vous me connaissez, pour me présenter, très facile, n'ayez pas peur des superlatifs. Signalez aussi que je me spécialise actuellement dans le dialecte romain, que je commence à comprendre assez bien, et que je peux adopter aussi bien la rigueur cartésienne que la tranquilità romana. Mais pas en même temps.

jeudi 8 janvier 2009

3e message en 2 jours - è la mia ossessione 'sto blog

Chères amies, Chers amis, Care amiche, Cari amici, (vi scrivo, così mi distrago un po'... comprend qui peut),
Aujourd'hui, jeudi 8 janvier 2009, je suis allée à la bibliothèque pour étudier, et non pas pour emprunter des DVD, ce que je faisais jusqu'à présent.
Pleine de bonne volonté, après mon petit -tout petit- café je me suis rendue dans les obscurs sous-sols de mon université, là où se trouve la biblioteca Lino Miccichè, du nom de l'historien et critique de cinéma dont je déchiffre actuellement un livre sur Visconti. Une salle grise et triste, dont les côtés sont meublés d'étagères toutes vides. Aucun livre en libre accès ou presque. Pas grave, j'avais tout prévu et apporté les miens.
Et bien, figurez-vous qu'un quart d'heure après mon entrée on me mettait dehors, car aujourd'hui, oui oui, la bibliothèque fermait exceptionnellement à 15H15 car une réunion était organisée à l'intérieur...
Je n'y arriverai donc jamais. Demain, je retente, dans une autre bibliothèque, car il ne faut pas perdre espoir.
Surtout que ici comme ailleurs: les examens approchent. Ou plutôt je m'approche des examens qui eux ne bougent pas et ne reculent jamais de toutes façons. Quoique...

[transition en douceur]

Le moment est enfin venu, vous êtes enfin prêts, à entendre parler un peu du système examinal italien [l'adjectif examinal existe dorénavant]. Il sistema italiano degli esami se caractérise par une extrême flexibilité, qui, à mon humble avis, encourage la paresse, rend les études atrocement longues, et dévalorise les diplômes. Trop de flexibilité dans un pays où tout le monde est déjà particulièrement flexible = casino (MDJ d'un autre message).
Voilà comment ça se passe...
On laisse l'étudiant libre de choisir quand il passe l'examen. Et celui-ci peut le passer autant de fois qu'il veut s'il n'est pas content de son résultat.
À chaque session d'examen sont organisés 3 "appels". On peut décider de passer l'examen au 1er et/ou au 2e et/ou au 3e. Mais on peut aussi décider de passer l'examen d'une matière au semestre suivant, ou bien l'année d'après... libertà, flessibilità...
Sachant que la plupart des gens que je connais -moi la première- ne travaille bien qu'avec des échéances courtes, je ne sais pas où ils trouvent la motivation pour "s'y mettre" ici!
Ils passent donc des années à étudier, et commencent souvent à travailler avant la fin de leurs études. Par conséquent ils ne peuvent plus assister aux cours, ce qui explique que pour préparer chaque examen, il suffise de lire un manuel choisi par le professeur, la présence aux leçons étant complètement facultative.
Quand ils sont enfin laureati, diplômés -parce qu'ils finissent tous par l'être un jour ou l'autre- ils fêtent ça en grande pompe avec couronne de laurier et tout le tralala. Et c'est rare qu'ils puissent travailler dans le domaine pour lequel ils ont fait des études.
Ah oui, et pour chaque appel, il y a juste un jour et une heure à laquelle tout le monde est convoqué. Les cours pouvant être suivis par les étudiants de 5 niveaux différents, de la 1e année de licence jusqu'à la dernière de master, ça veut dire que l'on peut littéralement attendre des heures avant de passer l'oral, voire même y retourner le lendemain.

Vous voyez, l'Université française ou l'Ecole du Louvre c'est pas si mal à côté...

En fait, moi ça m'arrange tout ça, car ici la vie, la ville, les gens, tout me plaît beaucoup, énormément, à la folie, et s'il n'y avait pas tous ces désagréments administratifs, universitaires etc... je n'aurais aucune envie de retourner en France à la fin de l'année. Là, au moins, je me dis que c'est mieux d'avoir un diplôme "pas italien", et que, quitte à moins manger de pasta, mieux vaut rentrer au pays...

Pour finir, je vous annonce que demain je devrais avoir à nouveau de l'eau chaude, et clore ainsi ma semaine d'ablutions à la bassine.

Néofascisme en liberté (????) - Qualche spiegazione per favore

Photo prise à 200 mètres de chez moi.
Hier: commémoration de l'anniversaire de la mort de 3 jeunes militants de "droite" (du parti Fronte della Gioventù, parti de droite-droite d'après ce que j'ai lu, mais je comprends très mal la politique italienne), tués il y a 30 ans par des membres d'extrême gauche.
Il y a donc eu une cérémonie, avec le maire de Rome, Alemanno, devant ce splendide drapeau à croix celtique (symbole repris par les néonazis et les néofascistes, que j'avais beaucoup vu en Pologne et dans le nord de l'Allemagne notamment). Il y avait aussi 5 immenses drapeaux italiens sous lesquels brûlaient des cierges (j'ai découvert tout ça en allant faire mes courses au supermarché qui se trouve à côté de cet immeuble. J'ai pris peur -car je suis étrangère- et j'ai fait un énorme détour pour ne pas passer au milieu d'eux).

Je m'explique encore très mal tout ça, et je suis choquée car finalement, j'ai peur d'avoir un peu compris quand même.
Pour ceux qui comprennent l'italien, voici l'article publié par la Repubblica:
http://roma.repubblica.it/dettaglio/Saluti-romani-per-Acca-Larentia/1571229

Si parmi vous se cachent des experts de politique italienne... expliquez-moi!!

vendredi 2 janvier 2009

AUGURI - SPQR

Buon anno a tutti !!


Je suis bien rentrée à Rome, j'ai fêté le Réveillon ici, j'ai passé le cap 2009 devant le Colisée, et je ne suis pas morte sous les feux d'artifices et les pétards sauvages que tout le monde tire de partout.
Ils sont complètement tarés, ils balancent des pétards depuis les fenêtres, dans la foule, tous ceux qui ont des terrasses organisent leurs propres feux.... j'avais une peur bleue -et tout le monde se moquait de moi.
Je ne comprenais pas pourquoi on m'avait conseillé de sortir bien avant minuit et de marcher au milieu de la rue... maintenant, je sais!! chaque année des gens perdent des doigts. Cette année par contre, quelqu'un a perdu la tête. C'est bien de commencer l'année comme ça.
Sono Pazzi Questi Romani!
Et à Naples, paraît-il, en plus des pétards et autres explosifs festifs, ils tirent des coups de pistolet en l'air. Fous vous dis-je, fous.

Mon appart, lui, n'a pas supporté le passage à l'an nouveau. Mon chauffe-eau est complètement cassé, il fait tout court-circuiter, donc nous n'aurons pas d'eau chaude pendant minimum 3 jours. En regardant de plus près, on a vu qu'il avait déjà été réparé plusieurs fois de façon assez barbare: quelqu'un a percé un trou et a rebouché avec du scotch et un bout de papier. Pas dangereux du tout étant donné qu'il se trouve au-dessus de la douche.
Y'a aussi le syphon de l'évier qui se détache tout le temps. C'est rigolo tout ça.
(C'est bien, je reçois 2 amis français en ce moment, ça leur donne une belle image de l'Italie)
Bon, c'est pas très intéressant la plomberie.

Côté études: je n'arrive définitivement pas à m'inscrire aux examens, dont je ne connais par ailleurs pas les dates. Et les bibliothèques sont fermées jusqu'au 7. C'est pas ma faute.

Encore une fois: tous mes vœux pour 2009!! Ne faites pas de résolutions, ça sert à rien, j'ai déjà essayé.


PS: le mot du jour est donc auguri, du verbe augurare (souhaiter). Auguri tout seul ça remplace "bonne année, bonne santé", "tous mes vœux de bonheur", "je te souhaite une bonne et heureuse année, à toi et aux tiens" etc... c'est trop pratique.