samedi 15 mai 2010

Ma vivi senza la mamma?

Dans le tramway, une touriste italienne me demande si je suis romaine et si je peux la renseigner. Non je ne suis pas romaine, mais oui je peux la renseigner.
Nous commençons à parler. Puisque je ne suis pas romaine, la signora me demande d'où je viens.
- Je suis française
- Ammazza! ma parli così bene l'italiano!! (j'adore). Tu vis ici avec ta famille?
- Non
- Alors tu vis 'senza la mamma' et tu es si jeune!
- Non pas si jeune, j'ai 24 ans.
- Mais si t'es très jeune!
Face à un événement tellement incroyable, elle dit à son fils de 20 ans de s'approcher:
- T'as vu, elle est française et elle vit à Rome 'senza la mamma'.
Je n'ai pas osé dire que ça faisait 6 ans que je ne vivais plus avec ma maman.

vendredi 7 mai 2010

Sémaphores j'adore



En Italie, les feux tricolores ne fonctionnent pas comme chez nous. Je ne parle pas du fait qu'ils soient respectés ou non, qu'ils n'aient parfois qu'un rôle de conseil amical et pas de règle. Non.

La progression chromatique, comme en France, est vert-orange-rouge> vert-orange-rouge etc...
Jusque là c'est pareil. En Allemagne par exemple c'est vert-orange-rouge-orange-vert...
Mais il existe une différence notable dont je comprends mal l'utilité.
Le sémaphore gaulois reste longtemps vert, et lorsqu'il s'apprête à passer au rouge devient orange quelques secondes pour prévenir le quidam du danger imminent. Qu'il s'arrête, rebrousse chemin ou accélère le pas.
Le semaforo italiano est vert 2 secondes, reste orange très longtemps et devient rouge on ne sait pas quand.
Par conséquent, voir un feu orange n'indique pas l'imminence du danger comprenez-vous, et si l'on ne traversait que lorsqu'il était vert, et bien on ne traverserait jamais.
De plus, il n'y a pas presque pas de décalage entre le rouge d'un sens et le vert du sens inverse. Quand le feu passe au rouge pour les piétons par exemple, il devient quasi instantanément vert pour les voitures (d'où le grand jeu de démarrer avant que le feu passe au vert, en observant celui du sens opposé, on s'marre).

Saisissez-vous le problème?

Le piéton naïf traverse l'avenue à l'orange puisque le danger n'est pas forcément imminent - p'tet que oui, p'tet que non- et sans prévenir le feu passe au rouge coinçant le piéton démuni qui s'était engagé sur la chaussée du crime et se retrouve soudain pris dans la tourmente automobilo-motorinesque.

On n'en parle pas assez.



PS: les photos ne sont pas de moi et j'ignore où a été prise la première