mercredi 8 octobre 2008

Donnez pour l'Italie

Chers amis, la période est mal choisie pour lancer un appel à la générosité, certes, mais PER FAVORE, offrez aux Italiens des cours de signalétique. Envoyez-nous des ingénieurs, des techniciens, ou juste un dictateur un an ou deux histoire d'ORGANISER un peu ce pays, du moins ce gros bourg provincial qu'est Rome.
On ne peut décemment pas laisser ce peuple, auparavant si glorieux et respecté, dans une telle ignorance des règles les plus basiques de la signalétique.

Exemple: pour indiquer une direction, on ne pointe pas une flèche vers un mur.
Ou: si on décide de faire déboucher une sortie de métro au beau milieu d'un parc immense (comme la Villa Borghèse par exemple) on prend la peine de mettre un plan, ou une petite flèche, ou à la limite une boussole, une girouette, un caillou, une miette de pain mais quelque chose que diable, pour indiquer une direction.
Ou, mieux encore: il est préférable de dessiner une flèche vers la gauche, lorsque la direction que l'on veut indiquer est, précisément, la gauche. Et non pas la droite, ou tout droit, ou derrière, ou fais un petit tour sur toi-même. C'est beaucoup plus simple en vérité de faire en sorte que signifiant et signifié se correspondent (sémio quand tu nous tiens).

Ah oui, envoyez-nous des peintres aussi, y'en n'a plus aucun dans le coin, pour redonner un petit coup de blanc aux rares passages piétons qui existent, et qui sont souvent devenus invisibles et par conséquent très périlleux face aux fous du volant (syn. : romains).

J'en ai assez d'arriver tout le temps en retard, de rater mes rdv, de foirer mes plans à cause de ces problèmes-là.
Ce n'est finalement pas si grave, puisque c'est le lot quotidien de tout un chacun... la ponctualité est ici une notion très relative, peu connue, en particulier des professeurs qui lorsqu'ils viennent, commencent rarement les cours à l'heure.

Mais, grâce à tout ça, j'apprends la résignation. Je prends sur moi. J'essaie de considérer tous ces désagréments comme autant d'enseignements sur la culture romaine. Faire 1 heure 30 de métro bondé qui pue pour un cours qui n'a pas lieu, c'est génial, c'est trop italian style.

"les Italiens sont des Français de bonne humeur", Cocteau avait un peu raison, mais voyez-vous je crois que je préférerais qu'ils fassent la gueule comme nous les méchants Français et qu'ils se réveillent plutôt qu'ils acceptent tout béatement, col sorriso (et hop je place le mot du jour), car le pire, mes chers amis, c'est qu'ils sont parfaitement conscients du bordel ambiant qui règne ici, et ça les horripile, mais ils ne s'énervent jamais (à part en bagnole, mais c'est une autre histoire).

J'oubliais: je suis très heureuse ici, j'aime Rome, et j'aime les Romains. Et en plus c'est vrai.

dimanche 5 octobre 2008

Via Clelia - Ma rue

Quelques images de ma rue romaine.
Mon quartier est un quartier récent, mais à Rome tous les immeubles sont colorés, beaucoup plus joyeux que les édifices de la même époque à Paris par exemple. Et malgré tout, il y a quelques bâtiments plus anciens et pittoresques vers chez moi, et toujours, toujours, du linge aux fenêtres!





La vue -rapprochée- sur la cour depuis ma chambre

Sur ce, bonne chance à vous, paraît que c'est le grand froid dans l'Hexagone.
Et aussi: n'hésitez pas à déposer des commentaires, je me demande parfois s'il y a encore des gens qui lisent ces messages.

vendredi 3 octobre 2008

Le brutte scarpe italiane - Message haute couture


Voici les photos tant attendues de ces chaussures italiennes laidissimes. Je les ai prises lors d'un vernissage très chic au Palazzo Venezia, et les personnes qui les portaient étaient elles-mêmes fort élégantes.
Ce qui renforce ma perplexité.











Comment une personne de bon goût peut-elle apprécier ce genre de godasses à la semelle en plastique blanc surdimensionnée?
Vous le constaterez, le fléau touche aussi bien les hommes que les femmes. De tout âge.





Sinon, le vernissage était agréable, on y rentre sans invitation, et on a droit au vin d'honneur, dans un palais en plein centre.
Les tableaux étaient sans intérêt
par contre.

mercredi 1 octobre 2008

L’università romana: un mondo da scoprire – Message de détresse

Je vous avais promis un message sur les chaussures... mais j'ai besoin de faire des photos pour illustrer mon propos, trop abstrait sinon. Ce n'est malheureusement pas évident de prendre des pieds inconnus en photo sans passer pour une folle. Rares sont les endroits où l’on peut admirer des pieds au repos en toute discrétion et les photographier en toute impunité. Je dois élaborer une stratégie.


Non, aujourd'hui, je parlerai de mon désarroi face à l'immense bordel (bordel = casino, ce sera le mot du jour) qu'est l'université. Car les vrais problèmes commencent maintenant.
Attention mesdames et messieurs.

Ce matin, guillerette, je me suis rendue à la réunion de rentrée, au cours de laquelle chaque représentant des "collèges didactiques" de la Faculté de Lettres et philo - dont dépend l’Histoire de l’Art- a présenté son département.... sans dire plus que ce qui était déjà inscrit sur internet. J’étais vraiment ravie et tout à fait rassurée de voir que les profs eux-mêmes ne savaient pas exactement comment fonctionnait l'université.

Puis, sans me départir de mon entrain et de ma curiosité, je suis allée assister à ce que je croyais être mon premier cours. Il s’agissait en fait d’un cours de licence, que j'ai certes le droit de suivre, puisqu’en tant qu’erasmus tout m’est autorisé, mais qui est extrêmement général et dont je connais déjà le c
ontenu pour l'avoir fait en long et en large au Louvre (époque moderne). Ce serait facile de réussir mes examens en assistant à ce type de leçon, mais j’ai quand même envie d’apprendre des choses nouvelles, et de rencontrer des gens qui ont à peu près mon âge (et non pas 18 ans).

Ainsi je crois pouvoir dire que je suis encore en vacances pour un petit moment, puisque les dates des cours de master ne sont pas encore sorties... master mystère... et personne ne sait nous renseigner. Enfin….on était censés récupérer aujourd’hui un cd avec tout le programme de l’année (oui, c’est bien plus simple et économique de réaliser 500 cd que de mettre un calendrier en ligne), on a attendu ½ heure, et lorsqu’on est enfin arrivés au bureau, dommage, rupture de stock. Il faut revenir demain entre 10h30 et midi. Et là, y’en aura, c’est sûr.

Ma journée se résume donc à une succession de désillusions. Le seul point positif, c'est que j'ai compris tous les profs, et je dois m’estimer heureuse. Pas comme ce pauvre étudiant hollandais qui n’a rien compris de son premier cours de papyrologie (!?)…

Le monde erasmus déprime et cherche des repères.

Cela dit, cette prolongation impromptue de mes vacances va peut-être me permettre de faire enfin un peu de tourisme. J’envisage par exemple une excursion à Pérouse ce week-end, puisque c’est la fête du chocolat là-bas !!!

Je ne crois pas vous avoir signalé que toutes mes colocs étaient enfin arrivées. Alors, il y a Monica l’Espagnole de Valencia qui est arrivée il y a déjà 3 semaines et avec qui je m’entends très très bien, Elisabet de Madrid qui est arrivée il y a quelques jours, très sympathique, et enfin, Serena, la seule Italienne – sicilienne- qui est là depuis quelques jours aussi et qui est adorable et très drôle.

Dans l'ensemble donc, je suis perdue, mais je vais bien!